On «sort sur l’orgue»!

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On «sort sur l’orgue»!

25 mars 2021

Pendant des dizaines d’années, le culte se terminait par la bénédiction, soit l’envoi dans le monde. Et on sortait de l’église sur, précisément, une «sortie» d’orgue entraînante, stimulante, donnant envie d’aller de l’avant. À vrai dire, on babillait aussi en sortant, parce que la parole échangée fait partie de la joie de vivre.
Depuis la fin des années 80 environ, beaucoup de cultes, après la bénédiction, se continuent par un petit concert d’orgue à écouter assis et, si l’on veut sortir pendant ce temps –pour quelque raison que ce soit–, il faut le faire en catimini, afin de ne pas déranger. Quelle tristesse!

Je ne pourrai jamais assez exprimer ma reconnaissance aux prédicateurs, organistes, lecteurs, qui contribuent à la beauté et à la richesse du culte, mais aucun n’est là en tant qu’artiste à écouter comme tel, puis peut-être à applaudir. Les officiants entrent «sur l’orgue», qui solennise l’entrée dans la «dynamique du culte», mais ce n’est pas le début d’un concert ni un hommage aux officiants. La musique porte tantôt le chant, tantôt le silence, son rôle est parfait lorsqu’on l’entend sans l’écouter parce qu’elle crée un espace favorable au recueillement ou lorsqu’elle incite au chant et à la louange.

Je n’arrive pas à m’habituer à l’idée que, suite à la bénédiction, donc à l’envoi dans le monde, on s’assied. La bénédiction devrait mettre en marche!

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