Justice climatique, maintenant !

De quel monde voulons-nous être responsables ? / De quel monde voulons-nous être responsables ?
i
De quel monde voulons-nous être responsables ?
De quel monde voulons-nous être responsables ?
EPER

Justice climatique, maintenant !

Par EPER
23 février 2023
campagne oecuménique
Vous nourrissez-vous de manière équitable ? Que se cache-t-il derrière les aliments de votre frigo ? Comment la nourriture de votre assiette a-t-elle été cultivée et à quel point les fruits et les légumes que vous consommez ont-ils voyagé ? Le parcours des aliments du champ jusqu’à notre assiette est plus complexe qu’il n‘y paraît.

Les événements climatiques extrêmes tels que les sécheresses, les fortes précipitations ou les ouragans nuisent à la production de denrées alimentaires et menacent le droit à l’alimentation de millions de personnes, notamment celui des familles paysannes des pays du Sud, qui sont confrontées à la faim et à la pauvreté. Cette situation révèle une injustice : ce sont les personnes qui contribuent le moins au réchauffement climatique qui en sont les principales victimes. Pour cette raison, le droit à l’alimentation, la production de denrées de consommation et nos habitudes alimentaires seront au cœur de la Campagne œcuménique 2023.

 

Pour garantir la justice climatique, tous les êtres humains – les générations actuelles et futures – doivent pouvoir vivre dans la dignité. Par conséquent, nous devons prendre nos responsabilités et modifier nos habitudes de consommation et notre mode de vie de manière à préserver la Création. La spiritualité chrétienne propose la vision d’un amour divin unissant tous les êtres vivants. Chaque acte humain doit être empreint de cet amour. Pour l’EPER*, Action de Carême et Être Partenaires, le réchauffement climatique et la dégradation de l’environnement qui en résulte sont indissociables du problème de la pauvreté. Dès lors, « prendre ses responsabilités » implique que chacun·e tienne compte de cette relation, fasse preuve de solidarité et réduise son empreinte carbone.

La Campagne œcuménique 2023 met l’accent sur l’alimentation et la production de denrées alimentaires. À travers leurs projets, l’EPER, Action de Carême et Être Partenaires encouragent une agriculture à petite échelle fondée sur les échanges, l’adaptation aux conditions locales, la vente de proximité et la participation politique. Les trois organisations utilisent le terme d’agroécologie pour qualifier cette approche.

Nos modes de production et de consommation actuels sont responsables de près de 40 % des émissions nocives de gaz à effet de serre. Quant à l’agriculture – en particulier l’agriculture industrielle intensive–, elle est l’une des principales sources d’émissions de gaz à effet de serre. Une évolution vers une agriculture respectueuse des ressources et du climat et vers une consommation locale et saisonnière permettrait d’améliorer le bilan carbone de l’alimentation.

L’agroécologie présente de nombreux avantages : elle émet moins de gaz à effet de serre que l’agriculture industrielle et favorise l’adaptation aux changements climatiques. Elle s’appuie sur la diversité et sur des variétés et des méthodes de culture adaptées à l’environnement et permet ainsi d’accroître la résilience aux événements météorologiques extrêmes. Elle met également l’accent sur la santé humaine et sur la sécurité alimentaire en période de crise.

Grâce à cette approche, les paysannes et les paysans du Sud obtiennent des produits de qualité, qui améliorent sur le long terme leur alimentation et leurs revenus. En outre, elle permet de faire de l’agriculture et de l’alimentation non plus un problème, mais une solution. En résumé, l’agroécologie favorise la consommation locale et de saison, des pratiques commerciales équitables et des modes de production écologiques et durables.

 

La campagne se déroulera du 22 février (mercredi des Cendres) au 9 avril 2023 (Pâques). Durant toute la campagne, nous proposons des tables rondes, des rencontres à la ferme ainsi qu’un documentaire afin de mieux comprendre les enjeux de l’agriculture de demain et d’échanger sur cette question cruciale.