Productions qui ouvrent à d’autres cultures, religions et autres modes de vie, les films présentés cette année au P’tit festival des films du Sud dépasseront de plus les portes de la perception. «Initialement, nous avions prévu cette programmation l’année dernière, mais les restrictions liées à la Covid-19 ont fait que nous avons dû annuler les projections», précise Jean-Marc Fischer, l’un des organisateurs de l’événement dans le groupe Terre Nouvelle de la paroisse du Val-de-Ruz.

Ces œuvres présentées, tournées aux quatre coins du monde, ont comme point commun la prédomine le fantastique pour cristalliser des problématiques difficiles à aborder. Démarrage avec une coproduction française, brésilienne et colombienne. Dans Los silencios, la réalisatrice Beatriz Seigner explore les retombées humaines de la guerre civile colombienne qui dure depuis près de six ans. Elle suit une famille en fuite qui trouve refuge en Amazonie et interroge avec l’aide du fantastique le rapport au deuil présent dans tout conflit armé. «Tous les films valent le détour. Pour ma part, j’ai particulièrement apprécié le film kenyan Supa Modo, dans lequel une petite fille fan de super-héros est atteinte d’un cancer en phase terminale. Pour la soutenir, sa grande soeur et d’autres habitants du village décident de lui faire croire qu’elle possède de véritables super-pouvoirs… C’est un film magnifique qui peut être vu par tous», ajoute Jean-Marc Fischer.