L’Eglise doit-elle s’occuper d’écologie?

L’Eglise doit-elle s’occuper d’écologie? / ©iStock
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L’Eglise doit-elle s’occuper d’écologie?
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L’Eglise doit-elle s’occuper d’écologie?

Virgile Rochat
18 janvier 2023
Écologie
Il est une question qui surgit lorsqu’en église on parle d’écologie. On peut résumer l’argument en disant que l’Eglise ne doit pas faire de politique. Elle doit parler du ciel et comment on va au ciel.

C’est un vieux débat qui se manifestait autrefois en relation avec les rapports Nord-Sud, et qui réapparaît actuellement dans les questions autour du climat et la biodiversité. Que répondre à ces objections parfois violentes?

Deux pistes principales: la première, c’est que Dieu nous a donné la Création et nous a chargés de l’entretenir. Nous lisons en Genèse 2, 15: «Dieu prit l’homme et l’établit dans le jardin d’Eden pour cultiver le sol et le garder.» La racine hébraïque du mot cultiver comporte l’idée de travail et de service. Celle de garder implique surveiller, protéger. Dans les deux cas, la notion de respect actif est fortement présente. En tant qu’humains et encore plus en tant que chrétiens, nous y avons une responsabilité et un rôle à jouer dans la période troublée que nous vivons.

La deuxième est que, au cours des temps, au nom de l’Evangile, l’Eglise s’est remarquablement engagée dans les situations de nécessité demandant un réel engagement. La question de la santé s’est posée très tôt. Elle s’est concrétisée par la création de structures hospitalières dès le Moyen Age. (On en a à Villeneuve un beau vestige!) Et plus tard dans le canton au XIXe avec les sœurs de Saint-Loup. Il y a actuellement la présence des pastorales de rue, de l’accueil des réfugiés, et j’en passe tant elles sont nombreuses. Ici, c’est l’argument de l’amour. L’amour dans la foi chrétienne n’est pas un élément accessoire, c’est une invitation pressante du Christ: «Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés.»

Et, depuis que les humains sont devenus plus forts que la nature (ce qui est le cas!), il convient d’étendre notre amour conscient au Vivant. Au vivant humain et non humain (animal, végétal et minéral, c’est un tout interdépendant). Ainsi veiller au Vivant est une affaire d’amour, et non seulement d’amour de la nature pour elle-même, mais la nature parce qu’elle est le substrat de la vie. Aimer la nature, c’est aimer nos enfants et nos petits-enfants. C’est aussi aimer les populations précarisées par les bouleversements climatiques au sud comme au nord. Si on aime Dieu, comment ne pas aimer la nature? 

Concrètement

Si vous êtes sensibles aux questions en rapport avec la transition écologique et sociale, contactez: virgile.rochat54@gmail.com ou 079 588 30 95.

Pour 2023, retenez les dates suivantes:
9 février, 20h15, Aigle, salle de paroisse, Dominique Bourg, prof honoraire à l’Unil.
24 mars, 20h, Ormonts-Leysin, conférence-entretien de Virgile Rochat sur Ecologie et spiritualité.
29 avril (13h30-17h30-18h), avec Alexia Rossé et Sophie de Rivaz: inspiré des «conversations carbone».
3 mai, 20h, Aigle, salle de paroisse, conférence-entretien de Virgile Rochat sur Ecologie et spiritualité.
10 juin (13h30-17h30-18h), avec Dorothée Thévenaz Gygax et Hélène Bourban: inspiré du «Travail qui relie» de Joanna Macy.

Enfin, des cultes présidés par le pasteur Virgile Rochat.

Vous pouvez retrouver l’agenda complet des activités avec des témoignages et des réflexions sur le site https://7aujourdhuipourdemain.ch