Unité des chrétiens: mais pour quoi prie-t-on?

Vitraux © Istock / Eucalyptys
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Vitraux © Istock / Eucalyptys

Unité des chrétiens: mais pour quoi prie-t-on?

18 janvier 2018
Échanges de chaires, célébrations œcuméniques, groupes de prières et manifestations diverses, de multiples rencontres sont organisées jusqu’au 25 janvier. Les chrétiens sont appelés à prier pour l’unité.

Dès jeudi 18 janvier, jour de commémoration de la confession de foi de Pierre et pendant une semaine, jusqu’à la commémoration de la conversion de Paul, les chrétiens sont invités à prier pour l’unité des chrétiens. Mais qu’est-ce que cela signifie, rêve-t-on d’une seule Église? «Probablement qu’au début du mouvement œcuménique, il y avait l’espoir de revenir à une seule Église. La constatation qui était faite est que ces multiples Églises étaient contraires à la volonté du Christ: “Soyez un pour que tout le monde croie”», rappelle Anne Durrer, secrétaire générale de la Communauté de travail des Églises chrétiennes en Suisse (CTEC).

«Aujourd’hui, l’œcuménisme vise plutôt l’unité dans la diversité. La diversité fait le charme et le sel du christianisme, mais elle ne doit pas empêcher les croyants de témoigner ensemble», insiste-t-elle. En Suisse, les collaborations entre confessions sont nombreuses. «Mais cette semaine de prière est aussi là pour nous rappeler que ce n’est pas le cas dans tous les pays. C’est également l’opportunité de rappeler que rien n’est jamais acquis et de sensibiliser les nouveaux croyants à cet enjeu», rappelle-t-elle. «Et puis, on a tendance à oublier que l’œcuménisme cela ne concerne pas que les catholiques romains et les réformés. La semaine de prière permet de rencontrer les multiples confessions chrétiennes de notre pays.»

Certains différends théologiques semblent pourtant loin de se combler. «Cela ne doit pas empêcher d’agir au niveau local», rétorque Anne Durrer. «Lorsque les communautés se rencontrent, beaucoup de préjugés tombent.»

Le thème de l’édition 2018 de la semaine de prière pour l’unité des chrétiens est «Le Seigneur est ma force et ma louange, il est mon libérateur». Il a été défini par un groupe œcuménique issu d’Églises des Caraïbes désigné par la Commission foi et constitution du Conseil œcuménique des Églises (COE) et le Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens de l’Église catholique romaine. Une brochure proposant diverses méditations et prières est également proposée par le groupe de travail.

Les dates du 18 au 25 janvier sont largement observées dans l’hémisphère Nord, mais au sud où janvier est une période de fêtes d’autres dates symboliques sont choisies, par exemple aux alentours de la Pentecôte, explique le COE sur son site.