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©Paroisse réformée Moutier
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©Paroisse réformée Moutier

La collégiale de Moutier illuminée par deux maîtres jurassiens

Vitraux
Les lieux de culte regorgent de surprises. Vous connaissez une bizarrerie ou une anecdote qui mériterait d’être connue?
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Au coeur du Jura bernois, la collégiale Saint-Germain de Moutier semble sortie d’un autre temps. Edifiée entre les XIe et XIIe siècles, elle fut longtemps le siège du chapitre des chanoines de Moutier-Grandval avant de tomber en ruine après la Réforme. Il faudra attendre le XIXe siècle pour qu’elle renaisse, puis les années 1960 pour qu’elle retrouve sa silhouette romane d’origine grâce à une restauration ambitieuse.

Deux artistes jurassiens de renom, Coghuf et son élève Yves Voirol, vont transformer le temple en un écrin de lumière. En 1961, Coghuf imagine trois vitraux monumentaux pour l’abside – en couleurs profondes et mouvantes –, chacun s’inspirant d’un texte biblique. Quarante ans plus tard, Yves Voirol prolonge son oeuvre en réalisant onze fenêtres et deux oculi. Les teintes vives et les formes libres font écho à la pierre claire du choeur, donnant à l’ensemble une âme nouvelle. Sobriété protestante et éclat des couleurs s’y répondent: la collégiale est plus qu’un monument, c’est un lieu où la lumière raconte la foi et où deux artistes ont, littéralement, rendu l’Esprit visible.