Fraîchement diplômée, Christel Hofer fait partie de la première volée de conseiller·ères francophones en management environnemental. Cette certification Coq vert, venue d’Allemagne et adaptée aux communautés religieuses, permet à ses titulaires d’aider leur paroisse à améliorer ses performances environnementales. «Dès mon arrivée en Église, tout ce qui touche à l’écologie m’a intéressée», explique la diacre, déjà membre du comité de pilotage de la transition écologique et sociale de l’EERV et ambassadrice du label romand EcoEglise.

Dans sa paroisse, Christel Hofer a monté une équipe et réalisé un écodiagnostic qui a permis quelques avancées. «Nous avons changé les ampoules, privilégié les produits locaux pour les repas paroissiaux et remplacé les gobelets en plastique par des verres à vin blanc.» Afin d’acquérir les compétences nécessaires pour accompagner une communauté dans sa démarche de labellisation Coq vert, la jeune femme a suivi six journées de cours. Ancienne assistante en assurance qualité, elle connaissait déjà les normes ISO 9001 qui définissent les exigences pour la mise en place d’un tel système de management. Un atout pour comprendre les aspects théoriques de cette formation.

Avant de proposer d’autres changements dans sa paroisse et de se lancer dans la course au label Coq vert, la ministre devra faire preuve de tact. «Mieux vaut laisser mûrir l’idée.» Car en Suisse romande, la culture en matière de certification écologique est encore à développer. Et la démarche est exigeante, ne serait-ce qu’en matière de documentation à remplir. Il faut aussi trouver une équipe de cinq bénévoles prêt·es à s’engager. Enfin, améliorer l’efficience énergétique des bâtiments est un processus compliqué, qui requiert le feu vert des autorités locales et cantonales. «Le plus difficile concerne la gestion des déchets. Il faut fournir les valeurs sur deux ans. Or nous ne calculons pas notre consommation et devons estimer rétroactivement le nombre de sacs-poubelle utilisés.» Malgré ces difficultés, la diacre reste enthousiaste et recommande ce cursus. Il est important que les paroisses bénéficient de conseiller·ères formé•es. «En tant qu’Église, nous devons être exemplaires en matière d’écologie, même en ne réalisant que de petits progrès. Les paroisses doivent montrer qu’elles se soucient du bien-être de la Création.»