Le mariage des mineures divise le Maroc
Plus de 13'000 mineures ont été mariées en 2022 au Maroc, alors que la pratique est illégale. Mais les juges peuvent accorder une dérogation. C'est l'une des défaillances du code de la famille marocain, la «moudawana». Malgré une première réforme en 2004, ce texte est aujourd'hui en contradiction avec la Constitution marocaine et avec le droit international.
Féministes au front
Pour le réajuster, le roi a demandé au chef du gouvernement de lui soumettre des propositions d'amendements.
Aujourd'hui, les féministes se mobilisent. Elles demandent la fin des dérogations pour le mariage des mineures, l'interdiction de la polygamie, ou encore l'égalité en matière d'autorité parentale après un divorce.
Valeurs islamiques en jeu
Pour les partis marocains islamo-conservateurs, ces revendications entrent en conflit avec la charia, la loi islamique, à la base du code de la famille.
Mohammed VI doit proposer un projet final de réforme au Parlement. Chef d'Etat et chef religieux, il devra contenter des Marocains déchirés entre modernité et tradition.