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Spiritualité et prière

La grâce de Dieu est-elle productive?

Par
Réponse de
bonjour, ces derniers temps beaucoup de questions ont tourné autour de "la grace de Dieu" et des sensations qu'elle procure ou pas. Certains se méfient des sensations physiques, mais moi j'aimerai savoir comment fait on pour savoir si Dieu est là si on ne ressent rien ? comment fait on pour l'écouter ? la foi resterait donc quelquechose de purement intellectuel ? Si on ne ressent pas la joie, la paix que la grace peut nous apporter, est-ce qu'on ne passe pas à coté de quelquechose ? On fini par croire en un Dieu tout puissant mais qui ne peut pas entrer en contact avec nous, nous toucher, nous parler... On fini par mettre Dieu au rang des idées. Qu'en pensez vous ? Personnellement je pense que croire en Dieu, éprouver sa grace doit faire une différence profonde dans nos vie, pas seulement d'un point de vue intellectuel. merci de vos réponses
Merci de votre intervention qui met en avant les dangers d'une attitude purement
intellectuelle devant l'amour de Dieu et devant sa grâce. Faire du christianisme
une "théorie" ou une "idéologie" a toujours suscité des réactions de chrétiens
pour lesquels l'émotion et le "ressenti" jouent un grand rôle. Toutefois, plusieurs
interventions sur cette question affirmaient que cette façon de percevoir Dieu
et sa grâce pouvait s'avérer trompeuse.
Faut-il donc choisir?
Je crois pour ma part qu'aujourd'hui, nos contemporains ont tendance à oublier
le "long terme". Or si nous prenons cela en considération, on s'apercevra, -mais
il faut du temps- que l'accueil de la grâce de Dieu produit du fruit; appelons-le
du "fruit éthique". Voilà ce que Dieu attend de nous.
En relisant l'éditorial aujourd'hui, je suis frappé par la citation de frère
Roger: il me semble qu'elle permet de dépasser l'alternative dans laquelle nous
risquons de nous enfermer:
"Grâce de Dieu--> émotions ou revirement de l'intelligence?"
Silence de la contemplation! ...A long terme, de la contemplation surgit un
bonheur. Et ce bonheur d’hommes libres est moteur de notre lutte pour et avec
tout homme. Il est courage, il est énergie pour prendre des risques. Il est
débordement d’allégresse.Ÿ