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Jésus

Le Jésus du christianisme est-il autre que le Jésus prophète juif?

Par
Réponse de
Comparé à la religion dynamique de Jésus, prophète de "province" sans formation "rabbinique" mais d'une intélligence pénétrante et doté de compassion, de magnétisme et de pouvoirs charismatiques, le christianisme parvenu au terme de son éolution ne semble t-il pas appartenir à un tout autre univers ? Je peine parfois à imaginer qu'il puisse venir de la même source , à considérer son mélange de spéculations hautement philosophiques sur le D.ieu trine, son mysticisme johannique centré sur le Logos, son "mythe" paulinien d'un Rédempteuir Fils de D.ieu, mort et ressuscité; son symbolisme sacramentel et sa discipline ecclésiastique qui se sont subtitués à une passion eschatologique tombée en désuétude. Que dire enfin de son universlisme et de l'antijudaïsme qui s'est élaboré en son sein ?
>Bonjour Dorah

Jusqu’à un certain point, j’abonde dans votre sens. C’est vrai que Jésus le
Messie juif venu auprès de son peuple pour rétablir la loi de Dieu dans sa vérité
semble appartenir à un autre univers que la doctrine chrétienne sortie des grands
conciles, avec le Christ investi d’un statut divin au sein d’une trinité qui est
à mon avis un déni du monothéisme, notre héritage précieux du judaïsme. Je
pense la même chose de ce que vous appelez le  mythe paulinien Ÿ du sacrifice
expiatoire d’un sauveur venu spécifiquement dans ce but. C’est le message même de
Jésus, authentifié dans sa vérité par sa mort, qui est l’essentiel, et dans
se sens l’évangéliste Jean (4 :22) à raison de dire que  le salut vient des
juifs Ÿ.
Ceci dit, je pense que l’universalisme de ce message allait de soi, puisque
selon le prophète Esaïe (42:6, 49:6), c’est d’Israël que devait jaillir  la
lumière des nations. Ÿ Quant au symbolisme sacramentel, il est assez de rendre
une parole, une promesse, visible par un acte symbolique concret la rappelant.
Après tout, le judaïsme a aussi son acte  sacramentel Ÿ (circoncision). Pour
ce qui est du  logos Ÿ de Jean, je pense aussi qu’il est faux de l’identifier
exclusivement à un Christ préexistant auprès de Dieu . Je comprends ce logos comme
le projet, la  logique Ÿ de Dieu dès le commencement du monde, logique qui
s’est incarnée dans la personne et l’¶uvre de Jésus de Nazareth, mais sans exclure
que cette logique aie pu et puisse d’incarner dans d’autres spiritualités. Pour l’antijudaïsme
que vous mentionnez, je pense qu’on peut dire qu’en tous cas chez les chrétiens,
il appartient au passé. Je vous souhaite bonne chance dans la poursuite de votre
réflexion !