
Que penser des évangiles apocryphes?
Bonjour, Je me pose une question, du à la lecture de la conversation sur le site aimer-jésus. Je suis protestante et donc ne reconnaît pas les évangiles apocryphes. Mais pourquoi au fait? Pourquoi ces "évangiles" ne sont pas pris en compte? Pourquoi même les historiens doutent-ils de leur valeur? Je ne changerais pas d'avis, je ne doute pas de l'ambiguité de ces évangiles. Mais je veux savoir pourquoi dedans (sur le site aimer jésus, la personne cite barnabé), les auteurs dénigrent ainsi Jésus? Est-ce vraiment des évangiles? Est ce que c'était des détraqueurs? A-t-on des preuves historiques? Les catholiques sont-ils divisés là-dessus? Quelles sont les versions (celle de la papauté et les autres)? Ma foi me suffit mais je me pose quand même pas mal de question sur ces évangiles dont certains ne connaissent pas du tout l'existence. Il me semble, qu'en tant que chrétiens, les protestants devraient être informés de leur existence et contenu afin de se protéger d'eux et de l'influence que
pourraient avoir certaines personnes pour convertir ou pour faire douter carrément
du fondement de notre foi.
Merci pour votre réponse et votre éclairement!
Excusez-moi pour la multitude de questions.
Fraternellement,
Chère bouclette
Votre question est d’actualité, car on assiste en effet à un regain d’intérêt
pour les évangiles apocryphes. Parmi la multitude d’écrits apocryphes, il y
en a 14 qui sont désignés sous le nom d’évangiles. Dans leur ensemble, je ne
pense pas qu’ils dénigrent Jésus : au contraire, certains le valorisent par des
récits de miracles assez spectaculaires, et rapportent des légendes populaires
tendant à compléter les vides des évangiles canoniques.
L’intérêt pour ces apocryphes a repris surtout depuis la découverte en 1945
des manuscrits coptes de Nag Hammadi, dont certains reposent sur des originaux
pratiquement aussi anciens que les écrits canoniques. Ils contiennent trois
évangiles : Thomas, Philippe et Marie (–Madeleine). Une des raison de leur non
figuration au Canon est qu’ils sont à des degrés divers dans la mouvance gnostique.
Le côté négatif du gnosticisme est qu’il oppose Dieu et le monde de l’Esprit
au monde de la matière, jusqu’à voir dans le monde matériel la création d’un démiurge
autre que le Dieu du Christ. Mais on peut aussi y voir un côté positif, dans
ce sens qu’il intériorise la relation avec Dieu.
Autre raison de s’y intéresser, les évangiles de Thomas et de Marie en particulier
portent un éclairage nouveau sur nos évangiles canoniques. L’évangile de Thomas,
en particulier, qui est une collection de sentences de Jésus dont beaucoup se
recoupent avec des paroles de Jésus dans nos évangiles, a permis de mieux retrouver
ce qui dans Luc et Matthieu a son origine dans la source dite Q, autrement dit
de reconstituer une collection crédible des paroles authentiques Ÿ de Jésus.
Quand à l’évangile dit de Marie, ou Marie-Madeleine, l’autorité qu’il accorde
à cette femme au sein corps du disciples vient combler une lacune des évangiles
canoniques en remettant le rôle des femmes à sa juste place, occultée dès les
premiers siècles du christianisme.
du fondement de notre foi.
Merci pour votre réponse et votre éclairement!
Excusez-moi pour la multitude de questions.
Fraternellement,
Chère bouclette
Votre question est d’actualité, car on assiste en effet à un regain d’intérêt
pour les évangiles apocryphes. Parmi la multitude d’écrits apocryphes, il y
en a 14 qui sont désignés sous le nom d’évangiles. Dans leur ensemble, je ne
pense pas qu’ils dénigrent Jésus : au contraire, certains le valorisent par des
récits de miracles assez spectaculaires, et rapportent des légendes populaires
tendant à compléter les vides des évangiles canoniques.
L’intérêt pour ces apocryphes a repris surtout depuis la découverte en 1945
des manuscrits coptes de Nag Hammadi, dont certains reposent sur des originaux
pratiquement aussi anciens que les écrits canoniques. Ils contiennent trois
évangiles : Thomas, Philippe et Marie (–Madeleine). Une des raison de leur non
figuration au Canon est qu’ils sont à des degrés divers dans la mouvance gnostique.
Le côté négatif du gnosticisme est qu’il oppose Dieu et le monde de l’Esprit
au monde de la matière, jusqu’à voir dans le monde matériel la création d’un démiurge
autre que le Dieu du Christ. Mais on peut aussi y voir un côté positif, dans
ce sens qu’il intériorise la relation avec Dieu.
Autre raison de s’y intéresser, les évangiles de Thomas et de Marie en particulier
portent un éclairage nouveau sur nos évangiles canoniques. L’évangile de Thomas,
en particulier, qui est une collection de sentences de Jésus dont beaucoup se
recoupent avec des paroles de Jésus dans nos évangiles, a permis de mieux retrouver
ce qui dans Luc et Matthieu a son origine dans la source dite Q, autrement dit
de reconstituer une collection crédible des paroles authentiques Ÿ de Jésus.
Quand à l’évangile dit de Marie, ou Marie-Madeleine, l’autorité qu’il accorde
à cette femme au sein corps du disciples vient combler une lacune des évangiles
canoniques en remettant le rôle des femmes à sa juste place, occultée dès les
premiers siècles du christianisme.

