
Jésus est-il le seul chemin qui conduit à Dieu?
Bonjour. Je fais partie d'une église évangélique et j'entend les échos de nombreux missionaires venant principalement d'Afrique noire. Je pensais moi également partir pour cette "noble cause", mais depuis plusieurs mois je me pose cette réfléxion: En partant de l'idée que Jésus (et donc le christianisme) n'est pas le seul chemin qui mène vers Dieu, comment dès lors essayer de convertir des hommes à une autre religion, culture, eux qui sont déja tant écrasés sous les (pour la plus part mauvaises) influences occidentales... dans une société ou tout tend vers l'uniformisation pourquoi anéantir des traditions et des cultures? Désolé pour la confusion avec laquelle je vous transmet cela. Merci et bravo pour votre site!
Bonjour GG
Votre conclusion est celle à laquelle sont arrivées toutes les églises (en tous
cas protestantes) historiques vers la fin du siècle précédent déjà. On s’est
enfin rendu de la suffisance des chrétiens qui ont longtemps prétendu que l'unique
manifestation du Christ universel, du verbe de Dieu, c’est le Jésus des chrétiens,
et que la seule chance de salut des non chrétiens serait leur conversion au
christianisme, et, sous-entendu à sa culture dominante. Cette suffisance était
de plus en plus mal ressentie. En Afrique noire en particulier des traditions séculaires
ont été détruites. Les sociétés de mission ont d’ailleurs bien reconnu cette
dérive, leur activité n’est aujourd’hui plus celle du prosélytisme, mais la
collaboration avec les églises indigènes locales. Il n’y a plus que les sectes fondamentalistes
qui continuent à se prétendre les seules porteuses de la vérité. Dans les années
90 déjà, la Conférence mondiale sur la mission et l’évangélisation, organisée
par le Conseil ¶cuménique des Eglises, a dit par exemple dans son rapport : aucune
culture ne peut prétendre saisir à elle seule la plénitude de Dieu. Ÿ Le logos
dont parle l’évangile de Jean, cette logique initiale de Dieu, ce Christ universel
Ÿ peut se manifester autrement dans d'autres cultures. J’ai déjà cité dans une précédente
réponse ce qu’écrivait un théologien chrétien du tiers monde dans les années
80 :
Le Christ est l'action dynamique de Dieu qui inspire l’humanité par différents
chemins pour conduire la vie humaine à sa plénitude. Ce Christ éternel et universel
s'est incarne en Jésus de Nazareth. Mais cette incarnation n'est ni unique,
ni normative, car aucun nom historique ne peut être l'expression finale du Christ. Si
Jésus est le Christ, cela ne signifie pas que le Christ c'est uniquement Jésus
Ÿ,
Aujourd’hui c’est le dialogue interreligieux qui a remplacé le prosélytisme,
l’écoute respectueuse les uns des autres. Toute autre tradition religieuse a
quelque chose à nous apprendre. Cela ne nous empêche pas par ailleurs de témoigner
de notre foi dans le Dieu que nous a fait connaître le Christ Jésus.
Votre conclusion est celle à laquelle sont arrivées toutes les églises (en tous
cas protestantes) historiques vers la fin du siècle précédent déjà. On s’est
enfin rendu de la suffisance des chrétiens qui ont longtemps prétendu que l'unique
manifestation du Christ universel, du verbe de Dieu, c’est le Jésus des chrétiens,
et que la seule chance de salut des non chrétiens serait leur conversion au
christianisme, et, sous-entendu à sa culture dominante. Cette suffisance était
de plus en plus mal ressentie. En Afrique noire en particulier des traditions séculaires
ont été détruites. Les sociétés de mission ont d’ailleurs bien reconnu cette
dérive, leur activité n’est aujourd’hui plus celle du prosélytisme, mais la
collaboration avec les églises indigènes locales. Il n’y a plus que les sectes fondamentalistes
qui continuent à se prétendre les seules porteuses de la vérité. Dans les années
90 déjà, la Conférence mondiale sur la mission et l’évangélisation, organisée
par le Conseil ¶cuménique des Eglises, a dit par exemple dans son rapport : aucune
culture ne peut prétendre saisir à elle seule la plénitude de Dieu. Ÿ Le logos
dont parle l’évangile de Jean, cette logique initiale de Dieu, ce Christ universel
Ÿ peut se manifester autrement dans d'autres cultures. J’ai déjà cité dans une précédente
réponse ce qu’écrivait un théologien chrétien du tiers monde dans les années
80 :
Le Christ est l'action dynamique de Dieu qui inspire l’humanité par différents
chemins pour conduire la vie humaine à sa plénitude. Ce Christ éternel et universel
s'est incarne en Jésus de Nazareth. Mais cette incarnation n'est ni unique,
ni normative, car aucun nom historique ne peut être l'expression finale du Christ. Si
Jésus est le Christ, cela ne signifie pas que le Christ c'est uniquement Jésus
Ÿ,
Aujourd’hui c’est le dialogue interreligieux qui a remplacé le prosélytisme,
l’écoute respectueuse les uns des autres. Toute autre tradition religieuse a
quelque chose à nous apprendre. Cela ne nous empêche pas par ailleurs de témoigner
de notre foi dans le Dieu que nous a fait connaître le Christ Jésus.

