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Jésus

Qu'en est-il de l'idée du logos?

Par
Réponse de
Peut-on se passer des images de Dieu.. Merci pour votre réponse, j'y reviens. Il me semble que pour Fils et Esprit, ce n'est pas tout à fait la même chose. Jésus, on peut se le représenter sous des traits humains comme un correspondant qu'on a jamais vu. L'Esprit sans image, c'est évident. Par contre, Père ou Personne, c'est comme un personnage, ça me parait vraiment réduire ce que je ressens ou l'idée que je me fais de Dieu. J'aimerais bien que vous développiez l'idée de logos, principe actif de Dieu dont parle Monsieur Birchmeier dans sa réponse à Angélique, si toute fois, c'est sur la même piste. Merci, merci.
Chère Béatrice,
Je reviens volontiers sur l'idée du logos, que j'ai développée dans ma réponse
à Angélique.
Il faut savoir qu'il y a depuis les origines du Christianisme deux traditions
majeures sur la personne du Christ. Il y a celle qui a fini par triompher aux
Conciles de Nicée (325) et Chalcédoine (381), sous la pression du pouvoir politique
de l'Empire romain. Pour elle, le Fils est "Dieu de Dieu", engendré par le Père
avant le commencement. Sa vie sur la terre est comme une parenthèse entre deux
moments d'éternité: il est descendu du ciel pour accomplir son oeuvre de salut
et il y est remonté. C'est ce qu'on appelle la christologie "par en haut",
L'autre tradition, c'est la christologie "par en bas", représentée par la théologie
libérale. Le logos, la "logique" de Dieu, l'évangéliste Jean en parle comme
le principe actif de Dieu (Verbe) présent dès l'origine du monde.
Cette "logique" de Dieu, elle s'est incarnée dans une culture particulière,
la tradition monothéiste juive, qui est devenue la tradition judéo-chrétienne.
Elle s'est incarnée dans l'homme Jésus, qui est devenu le Christ ( =l'oint)
de Dieu à son baptème, portant désormais eu lui l'image même de Dieu (dans ses
paroles et dans ses actes). Mais elle peut s'incarner dans d'autres traditions.
Voici ce que dit un théologien chrétien indien connu : "Le Christ est l'action
dynamique de Dieu qui inspire l'humanité par différents chemins pour conduire
la vie humaine à sa plénitude. Ce Christ éternel et universel s'est incarné
en Jésus de Nazareth, mais cette incarnation n'est ni unique, ni normative,
car aucun nom historique ne peut être l'expression finale du Christ. Si Jésus est
le Christ, cela ne signifie pas que le Christ c'est uniquement Jésus".