75e anniversaire de la Déclaration des droits de l’homme

i
[pas de légende]

75e anniversaire de la Déclaration des droits de l’homme

Le 10 décembre, la Déclaration universelle des droits de l’homme commémore son 75e anniversaire. L’occasion de rappeler le rôle important du protestantisme dans sa constitution, lors d’une conférence donnée par le pasteur Cédric Némitz, vendredi 8 décembre, à 15 heures, à l’église St-Nicolas de Bienne.

Historiquement, la Déclaration de 1948 fait suite à la Déclarations des droits de l’Etat de Virginie et à la fameuse Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 en France. Elles sont nées pour contrer les souffrances humaines liées à des guerres, des persécutions, des massacres… « Une des grandes thèses a été que le protestantisme a été une grosse source d’inspiration, une étape importante qui a admis le fait de reconnaître les droits immuables et intouchables des personnes. », comme l’explique le pasteur Cédric Némitz. Elle est naturelle, immuable et sacrée disent les révolutionnaires de 1789.

Au 16e siècle, Martin Luther avançait qu’« il n’est juste ni bon d’agir contre sa conscience. » Et les Protestants d’ajouter : « quoique l’Eglise et l’Etat disent, je respecte ma conscience. Cette idée de liberté de conscience a débouché sur la liberté de culte », précise Cédric Némitz. L’arrivée des réfugiés Anabaptistes d’Allemagne aux Etats-Unis a permis d’assoir cette idée. Au même moment, les protestants de France vont jouer un rôle important dans la promulgation des idées des droits de l’Homme afin d’empêcher les drames passés. Tragédie encore, elle est enrichie après la deuxième guerre mondiale, après la Shoah, pour rappeler, une fois de plus, ces principes universels.

A l’aune de son 75e anniversaire, la Déclaration universelle est encore aujourd’hui contestée dans de nombreux pays. Pourtant, comme l’explique le pasteur, « elle relève d’une principe morale et éthique suprême qui doit dépasser les débats politiques ».