Du confinement à Pâques: une histoire de libération

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Du confinement à Pâques: une histoire de libération

Laurent Bader
25 mars 2021
Prison
Confinement, restriction, fermeture, geste barrière, chômage...: les termes qui dominent les discussions de ces derniers mois expriment notre enfermement. Nous sommes réduits à des êtres sans contact, sans travail, sans valeur, sans saveur.

Comme un oiseau en cage, qui ne peut déployer ses ailes pour voler et planer, nous végétons dans un univers étriqué. Nous partageons ainsi l’expérience de ceux qui sont enfermés. Ils ne se limitent pas à ceux qui vivent derrière les barreaux. Pensons à ceux qui sont enchaînés par une addiction. Pensons à ceux qui sont limités par des préjugés ou des jugements («Tu es trop lent, trop gros»). Pensons à ceux qui sont enfermés par une histoire douloureuse (viol, abandon, rancœur, culpabilité). Pensons à ceux qui sont cloîtrés dans une identité ou un corps dans lesquels ils ne se retrouvent pas. Les prisons de nos vies ont le même effet que le confinement: elles réduisent nos contacts, diminuent notre valeur et ratatinent notre vie. A la longue, la pression est telle que nous avons l’impression d’étouffer. La vie a besoin d’espace pour se déployer, elle a besoin du ciel!

Jésus comme nous

L’histoire de Jésus est semblable à la nôtre. Lui qui est le Fils de Dieu a été réduit par les foules à un simple faiseur de miracles ou à un sage. Ses juges l’ont confiné dans le rôle de blasphémateur et d’incitateur à la révolte. Il a été condamné au tombeau. C’est le confinement total: les barreaux de la cage sont tellement serrés que plus aucune vie n’est possible.

Destinés au confinement?

Toutes ces constatations nous conduisent à une seule conclusion: le confinement est notre destinée. Toute notre vie, nous serons enchaînés et restreints d’une manière ou d’une autre pour finir dans la pire des prisons : la mort. Même le Fils de Dieu n’a pas connu un autre chemin! La liberté serait-elle une illusion?

L’espérance de Pâques

En ramenant Jésus à la vie, Dieu contredit tous ceux qui l’ont enfermé dans un jugement trop étroit. Non, Jésus n’est pas un moins-que-rien tout juste bon pour la croix. Oui, il est destiné à la vie! Dieu a ouvert la cage pour que l’oiseau puisse s’envoler. Jésus est désormais à sa juste place, là où il peut déployer ses ailes, être lui-même, être libre. Il est au ciel, au sens symbolique du terme, là où il n’y a plus de barrière et de confinement.

L’espérance et le réalisme chrétiens

Je relève trois conséquences de la Bonne Nouvelle de Pâques: tous les jugements et toutes les chaînes vont disparaître. Dieu nous destine à la liberté, à être nous-mêmes. A cause de son amour, il s’investit pour nous délivrer. Il est avant tout un libérateur. La liberté totale n’appartient pas à notre monde. Le mal et la maladie ne cesseront de construire des cages autour de nous. Si la liberté totale n’est pas de ce monde, Jésus n’a eu de cesse de libérer ceux qu’il rencontrait. Chaque prison ouverte est un pas vers notre destinée. Chaque confinement levé est un reflet du ciel. Tout ce que nous pouvons faire et dire pour détruire les barrières, nous devons le mettre en œuvre. A la suite de Dieu, nous devons être des libérateurs. Les mois que nous venons de vivre nous montrent à quel point c’est vital!

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