
Il n’est pas bon pour l’humain d’être seul!
Au début du second récit de la Création, Dieu pose un diagnostic: «Il n’est pas bon pour l’être humain d’être seul.» Au moment où il est prononcé, le diagnostic s’applique au seul être humain qui est là.
Mais on sent que ce constat a une valeur universelle. Ce n’est pas la question de la solitude: on peut aimer être seul. C’est la question de l’identité humaine. Nous le savons, cette identité est faite de relations! […]Dieu se remet donc à l’ouvrage pour que la personne humaine puisse être vraiment humaine. […]
Le mot hébreu «sélah» peut aussi bien être traduit par «la côte», c’est-à-dire un os, que par «le côté», c’est-à-dire la moitié du premier être humain.[…] La seconde traduction est la plus logique. Et l’exclamation de celui qui est maintenant le premier homme, au moment où il découvre la première femme, est un chant d’égalité: «Voici cette fois-ci l’os de mes os et la chair de ma chair!»[…] Ils sont semblables mais différents.
Et c’est la base de toute rencontre, de tout dialogue, de toute complicité, de toute tendresse. Les humains entre eux sont semblables et différents. […] Ce qui nous rend vraiment humains, c’est cette capacité de nous reconnaître dans quelqu’un de différent, de ressentir ce que cette personne ressent. L’empathie, un autre mot pour l’amour du prochain, qui ne consiste pas à le regarder de haut, mais à se reconnaître en lui […]
TEXTE BIBLIQUE
«Le Seigneur Dieu se dit: ‹ Il n’est pas bon que l’être humain soit seul. Je vais lui faire un vis-à-vis qui lui corresponde, capable de le secourir. › Avec de la terre, le Seigneur façonna quantité d’animaux sauvages et d’oiseaux, et il les conduisit à l’être humain pour voir comment celui-ci les nommerait. Chacun de ces animaux devait porter le nom que l’être humain lui donnerait.
Celui-ci donna donc un nom aux animaux domestiques, aux animaux sauvages et aux oiseaux. Mais il ne trouva pas de vis-à-vis qui lui corresponde, capable de le secourir. Alors le Seigneur Dieu fit tomber l’homme dans un profond sommeil. Il lui prit un de ses côtés et referma la chair à sa place.
Avec ce côté, le Seigneur fit une femme et la conduisit à l’homme. Celui-ci s’écria: ‹ Ah! Cette fois, voici quelqu’un qui est plus que tout autre du même sang que moi! On la nommera compagne de l’homme, car c’est de son compagnon qu’elle fut tirée. › C’est pourquoi l’homme quittera père et mère pour s’attacher à sa femme, et ils deviendront tous deux une seule chair.»
Genèse 2, 18-24, nouvelle traduction en français courant.
Cette méditation est un extrait d’une prédication du pasteur bernois Olivier Schopfer, à lire ou à écouter sur www.reformes.ch/visavis.

