Trois ans plus tard, les deux jeunes pasteurs lancaient le « premier site chrétien pornographique ». Pour les deux ministres, la pornographie sur Internet est un fléau de la société moderne. Il ont donc lancé leur ministère en ligne. Au lieu d'afficher des passages des Écritures sur la Toile, ils ont inscrit «Porno. Sexe. Filles. Garçons», le but étant d'atteindre les gens voulant voir du porno, sans chercher à le bannir. Lorsque les curieux visitent le site, ils peuvent par exemple télécharger un programme gratuit appelé « X3watch », l'un des logiciels de « responsabilité » conçus pour les gens qui veulent cesser de regarder du porno sur Internet, mais qui n'y arrivent pas. Selon eux, 100’000 personnes ont déjà enregistré ce programme via leur site. Les deux pasteurs tiennent aussi un stand dans les foires consacrées au matériel pornographique, où ils distribuent des cartes postales sur lesquelles on peut lire «Jésus aime les vedettes du X». Aux Etats-Unis, l’importante présence de la pornographie sur Internet est une question souvent débattue. Certaines Eglises considèrent que regarder de tels sites est une forme d'adultère. D'autres soutiennent que les images érotiques causent un phénomène de dépendance et détruisent le mariage. Les pasteurs, de même que les responsables d’établissements scolaires, font souvent face à des punitions sévères si l'on découvre qu'ils ont regardé du porno sur Internet. En l'an 2000, le magazine « Christianity Today » a mené un sondage anonyme auprès de ses lecteurs. Selon les résultats, plus d’un tiers des pasteurs ont répondu fréquenter régulièrement des sites érotiques, soit une proportion légèrement plus basse que leurs paroissiens. http://www.x3church.com