Louis Schweitzer, ancien patron de Renault, parle d’éthique

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Louis Schweitzer, ancien patron de Renault, parle d’éthique

29 novembre 2005
Réforme, l'hebdomadaire protestant français, publie dans son dernier numéro une interview de Louis Schweitzer, ancien patron de Renault
Le neveu du célèbre docteur de Lambarénée, aujourd’hui président de la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité des chances (HALDE), aborde la notion d’éthique. Ce chef d’entreprise, régulièrement taxé de « protestant » par la presse, donc forcément « sérieux et quasi austère », parle avec enthousiasme de son nouveau poste ; il y voit une manière de favoriser un certain progrès social. « Les réformés ne sont pas pour la résignation, c’est même une caractéristique de leur théologie » dit-il. Etre protestant s’accompagne pour lui d’une certaine idée de la liberté. . Au cours de l’épisode des fermetures d’usine à Vilvoorde (Belgique), la réputation de Louis Schweizer avait été mise à mal dans l’opinion publique ; depuis lors, il s'est efforcé de la redorer. Il se montre lucide au sujet de sa nouvelle tâche : « Je ne pense pas qu’on arrivera à supprimer toutes les discriminations qui existent en France jusque dans l’Eglise réformée. Mais le but est qu’il n’y ait personne sans recours face à la discrimination ». En chiffres, les plaintes pour discrimination en France depuis mars de cette année, se montent à plus de mille. La moitié d’entre elles concerne l’emploi, 20% l’accès aux services publics. Un tiers des plaintes sont liées à l’origine des personnes discriminées, 15% à la santé et au handicap, 6% à la discrimination homme-femme, 3% à l’orientation sexuelle et 2% à la religion.