Ce sont des soupçons de possibles cas d’aide active au suicide qui ont motivé ces investigations. En outre, le gouvernement souhaite élaborer des directives que devront suivre les organisations d’aide au suicide. Au téléjournal de la télévision alémanique du 7 février, l’organisation Dignitas a été accusée d’avoir apporté une aide active au suicide dans des cas isolés. Dans la revue « Beobachter », Soraya Wernli, l’ancienne responsable de Dignitas, a également livré à ce sujet des informations internes sur des défauts de fonctionnement de l’organisation. « Au regard de l’enquête en cours, nous ne pouvons cependant livrer aucune nouvelle information à ce sujet », écrit le gouvernement zurichois. Egalement en cause : les dons à l’organisation ; davantage de transparence serait nécessaire sur le plan des legs et des donations. En attendant d’éventuelles règles fédérales, le Conseil d’Etat souhaite élaborer des dispositions sur le plan cantonal. Ces directives devront être adoptées par les organisations sur une base volontaire, afin d’éviter des pratiques abusives. En outre, le gouvernement souhaite que les accompagnants disposent d’une formation médicale et psychologique minimale, afin de garantir un accompagnement humain des candidats à l’aide au suicide. Les médecins de confiance de l’organisation, qui délivrent la recette du produit utilisé lors du suicide assisté, feront l’objet d’une surveillance particulière.