Selon plusieurs médias, dont l'hebdomadaire alémanique la «Weltwoche» du 29 septembre, cette pasteure aurait participé à un site internet d’extrême-droite très critique à l’égard de l’islam et y aurait elle-même écrit des textes allant dans ce sens.

L’ouverture d’une enquête n’est pas une « pré-condamnation », précise l’Église bernoise. « Elle permet au contraire de garantir la présomption d'innocence de la personne incriminée ». La mission du cabinet d’avocats, mandaté pour l'occasion, consiste à « élucider objectivement les faits ainsi que ce qui ne reposerait tout au plus que sur de fausses accusations ». Les résultats de l’enquête sont attendus d’ici fin novembre.



L'attitude des Eglises réformées Berne-Jura-Soleure vis-à-vis des religions non-chrétiennes est clairement formulée dans le règlement ecclésiastique et dans le règlement de service pour pasteures et pasteurs et engage l'ensemble de l'Eglise, a-t-elle précisé plus loin. L’Église réformée bernoise souligne qu'elle est contre toute « dévalorisation des autres religions » et qu’elle entretient avec elles des relations empreintes de « respect mutuel et d'ouverture au dialogue ».



Selon le quotidien bernois «Der Bund» du 17 septembre, deux journaux allemands auraient réussi à identifier la pasteure comme « coresponsable » du site internet «Politically Incorrect» (PI), principalement implanté en Allemagne avec des antennes en Suisse, en Autriche et en Tchéquie. Ce site passe, d’après ce journal, pour être un « creuset germanophone de critiques et d’ennemis de l’islam ».

On peut lire dans « PI » une présentation de la jeune femme, qualifiée de « pasteure courageusement engagée pour la liberté et les droits humains. Contrairement à de nombreux services des Églises en Europe, elle ne se fait aucune illusion sur l’islam. » (rr)