Voilà que comme chaque année, le printemps pointe le bout de son nez. Les jours se rallongent, le ciel s’éclairci. La nature s’éveille et c’est un nouveau cycle qui commence.

C’est aussi le temps du carême, un temps d’attente, de retour à la simplicité, de dépouillement. Un temps qui nous fait réfléchir à la vie. Nous sommes en attente de Vendredi Saint, jour du souvenir de la mort du Christ, puis de Pâques, symbole de vie. Pour les chrétiens, un nouveau cycle s’approche aussi.

C’est l’histoire de la vie, faite de cycles éternels. Et pourtant, nous ne tournons pas en rond. Nous ne revenons pas au point de départ, nous sommes bien loin d’être des machines à laver le linge. Nous évoluons, nous grandissons. Tout comme le monde, qui évolue et se déplace… et nous déplace !

Le confort de nos habitudes est perturbé. Nous voici à rechercher de nouvelles marques, alors qu’il serait si simple d’essayer de retrouver les anciennes. Le fameux « c’était mieux avant ! ». Au confort de nos habitudes s’oppose la promesse d’un avenir qui diverge. Et si nous pouvons paniquer à la recherche du chemin bien connu, nous pourrions aussi nous réjouir du chemin à construire. De toutes les possibilités qui s’ouvrent à nous, de toutes les personnes que nous pourrons croiser sur ces nouveaux lieux.

Dans ce temps de dépouillement du carême, dans ce temps où les premières fleurs se débarrassent de la terre pour marquer de couleurs la nature, nous sommes invités à revenir aux sources. A nous questionner sur ce qui fait nos racines.

Je crois que c’est depuis ces racines-là que nous sommes capables d’entendre des promesses d’avenir et de nous projeter. Ainsi, le « avant » de l’expression « c’était mieux avant », pourrait devenir le socle qui nous mène à nous laisser surprendre par le nouveau cycle qui arrive, nous empêchant par la même occasion de nous transformer petit à petit en machine à laver automatique.

Et si on ose, alors le prochain cycle ne pourra être qu’être remplis de rencontres, de sourires, de soutien, d’échanges sincères et précieux.

Bonne montée vers Pâques et joyeux printemps à chacun·es !