Se séparer sans faire souffrir ses enfants?
Depuis quelques mois, un projet pilote a lieu dans une partie des tribunaux du canton pour accompagner les couples souhaitant se séparer ou divorcer. Il est basé sur la méthode du «consensus parental». Cette forme de médiation ordonnée en cas de séparation a pour but d’éviter les conflits familiaux, et est née dans la ville de Cochem, en Allemagne. Elle «pousse les parents à s’entendre dès le début du processus de séparation. Tous les acteurs de la séparation (parents, avocats, juges, médiateurs, psychologues…) travaillent ensemble dans le but de trouver un accord qui évite à l’enfant de souffrir. Agir rapidement en amont change la donne, car les institutions font souvent apparaître le conflit ou l’enveniment en laissant pourrir une situation conflictuelle par des mois et des années de procédures qui entraînent frais et souffrances», explique sur son site la Coordination romande des organisations paternelles.
Le Centre social protestant vaudois a une grande expérience de terrain dans l’accompagnement des couples en souffrance et des personnes qui souhaitent se séparer ou divorcer. Préserver l’intérêt des enfants fait partie de ses préoccupations fondamentales. Il réunira lors d’une table ronde des actrices spécialisées de la question du consensus parental, juristes, conseillères conjugales, l’avocate veveysanne Irène Wettstein, médiatrice et instigatrice du Consensus parental, projet pilote en cours dans les districts d’Aigle, de Lavaux-Oron et de la Riviera-Pays-d’Enhaut, depuis janvier 2023.
Infos: «Se séparer en préservant l’intérêt de l’enfant», lundi 4 décembre 2023, à 18h, à La Fraternité du CSP Vaud à Lausanne, place Arlaud 2.
