Henri Ferrier c’était une silhouette voûtée, une canne en soutien et un large sourire. Un homme d’allure discrète, un artiste à l’acuité subtile qui savait saisir en un coup de crayon l’essentiel qu’il retranscrivait dans ses œuvres. Né à Vevey, il grandit dans cette ville avant de se former au commerce à l’école de Commerce de Lausanne et de poursuivre des études d’art à Londres dans « La Royal Academy of Art ». Au cours de ces années d’études, il apprend la maîtrise du dessin et de la couleur.

Pourtant, à son retour en Suisse, il choisit d’embrasser la carrière commerciale dans une fabrique de montres américaines sise à Bienne où il s’installe dans les années 50. Il y fonde sa famille, devient père de trois enfants mais continue sans cesse à peindre des paysages à l’aquarelle de la région, des fermes du Jura, des vues sur le lac de Bienne, la nature, des fleurs, des arbres et des prairies. Adepte des nouvelles techniques, il s’intéresse au crayon, à l’encre de Chine et au fusain.

Celles et ceux qui l’ont connu, l’ont vu souvent s’affairer sur son petit carnet de dessins sur lequel en quelques minutes, il était capable d’esquisser des paysages, des nus, des immeubles, la rue, un chemin de forêt avec une telle précision qu’il n’y manquât plus que la couleur pour en faire un nouveau joli tableau.

Décédé en janvier 2021, c’est la richesse de son art que l’association Présences souhaite faire découvrir en présence de Daniel Ferrier son fils, de Eric Geiser - qui a fait partie du même groupe d’artistes - et du pasteur Luc Nirina Ramoni.