La communication gage d’action

Comment collaborer au mieux au sein d’une équipe pluridisciplinaire et lors d’échanges interprofessionnels? / @ iStock/Andrey Popov
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Comment collaborer au mieux au sein d’une équipe pluridisciplinaire et lors d’échanges interprofessionnels?
@ iStock/Andrey Popov

La communication gage d’action

Martin Bernard
3 avril 2019
En hôpital, en prison ou dans les écoles, les Églises réformée et catholique vaudoises assurent une présence œcuménique. Pour développer de meilleurs échanges avec les professionnels des institutions publiques où elles interviennent, les responsables de ces missions exercées en commun se sont réunis fin mars à Renens.

Comment collaborer au mieux au sein d’une équipe pluridisciplinaire et lors d’échanges interprofessionnels? C’est autour de cette question que s’est articulée la dernière rencontre œcuménique des membres des conseils cantonaux des missions exercées en commun (MiCo) des Églises réformée et catholique vaudoises, le 28 mars à Renens. Les quelque 35 personnes présentes, toutes actives au sein des aumôneries ou de leur conseil, ont été invitées à réfléchir aux finalités communes et aux règles de fonctionnement de leurs collaborations quotidiennes, sur le terrain, mais également avec les professionnels des institutions où elles interviennent. «Un enjeu important aussi dans la perspective du renouvellement des conseils des MiCo pour la période 2020-2024», note Michel Racloz, délégué du vicaire épiscopal pour l'Église catholique dans le canton de Vaud.

Compétences collaboratives

Dans le courant de la soirée, Serge Gallant, directeur du Centre des formations du CHUV, a présenté divers outils issus du monde de la santé permettant d’évaluer la collaboration interprofessionnelle. «Des études ont démontré qu’un déficit de communication et de collaboration provoque des erreurs, aux conséquences parfois dramatiques», souligne le spécialiste.

Sur cette base, divers groupes de réflexion ont été formés. Leur tâche a été de mettre en lien les outils proposés par Serge Gallant avec les expériences de chacun au sein des équipes d’aumônerie, lors des activités de terrain ou en matière de gouvernance des conseils. Au final, beaucoup ont pointé du doigt un problème de cohérence au niveau des finalités communes des équipes. Mais aussi des différences entre les institutions qui accueillent les aumôniers et les valeurs de ces derniers.

Poursuivre la réflexion

Plusieurs groupes ont dit vouloir se donner du temps pour mieux définir les règles de fonctionnement partagées. Mais aussi développer le sentiment de former une équipe au sein du conseil, tâche ardue lorsque plusieurs niveaux hiérarchiques différents sont présents autour de la table. «Le travail en équipe implique un leadership alterné, remarque Serge Gallant. Le plus compétent sur une question doit avoir le courage de prendre la parole pour donner son avis, quelle que soit par ailleurs sa place au sein de la hiérarchie.»

Comment, par ailleurs, gérer le renouvellement d’une équipe et le choc générationnel possible à la suite de l’arrivée d’un membre plus jeune? «Plus l’identité et la mission du groupe sont fortes, plus il sera facile d’intégrer de nouveaux éléments en son sein», répond le directeur du centre des formations du CHUV. Un élément à garder en mémoire en perspective des changements qui s’opéreront dans les conseils des MiCo à la fin de l’année. «J’encourage en tous cas tous les membres à poursuivre la réflexion en s’aidant de cette grille de lecture stimulante, qui aide à mettre des mots sur des problèmes et à tracer des perspectives pour l’avenir du travail des missions exercées en commun», a conclu Michel Racloz à la fin de la soirée.