Cinquantième du temple St-Jean de La Chaux-de-Fonds

Cinquantième du temple St-Jean de La Chaux-de-Fonds / ©P. Bohrer
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Cinquantième du temple St-Jean de La Chaux-de-Fonds
©P. Bohrer

Cinquantième du temple St-Jean de La Chaux-de-Fonds

Architecture
L’un des temples les plus originaux de Suisse romande atteint le demi-siècle. Un endroit phare pour la paroisse de La Chaux-de-Fonds, propice aux activités méditatives.

Bâtiment-sculpture de forme spiralée basé sur une ellipse, le temple St-Jean de La Chaux-de-Fonds ne présente que des surfaces incurvées. Il a été construit entre 1969 et 1972 par l’architecte Daniel Grataloup selon une technique qu’il a lui-même brevetée: la projection de béton sur armature de treillis métallique avec polystyrène expansé. Son concepteur a souhaité donner à la structure un élan vers le ciel tout en manifestant un enracinement dans la terre avec une base plus large. Les vitraux discrets aux couleurs chaudes apportent également beaucoup à la bâtisse. Réalisés selon la technique de la dalle de verre, ils sont l’oeuvre de Paulette Schwarz et jouent avec la position du soleil tout au long de la journée. La particularité du lieu est encore renforcée par le mobilier liturgique mobile en fonte d’aluminium conçu par le sculpteur Jean Latour. Dans les années 1990, un orgue de la manufacture de Chézard-St-Martin est venu enrichir l’église, qui a ensuite été totalement rénovée en 2003.

Lieu phare

Aujourd’hui, le temple St-Jean est un endroit très apprécié des paroissien·nes et des ministres de la paroisse de La Chaux-de-Fonds: «Il fait partie des trois temples qu’il nous reste et nous sommes en train de réfléchir à mieux utiliser ses spécificités pour des activités méditatives ou des événements qui touchent une population plus distancée des Eglises», précise la pasteure Karin Phildius. Elle ajoute encore que le lieu est très prisé pour les services funèbres, religieux ou laïques, en raison de son cadre intimiste et de sa luminosité. Les musiciens apprécient également le cadre et l’acoustique pour leurs concerts. «Le temple peut toutefois accueillir pas loin de 200 personnes, si l’on se serre un peu», ajoute son collègue le pasteur Thierry Muhlbach. Il faut dire que l’architecture du bâtiment a un certain cachet: «C’est un temple qui est ‹in›. Certains pensent même parfois qu’il a été construit par Le Corbusier», note Karin Phildius.

Hommage mérité

Pour marquer le demi-siècle de cette église emblématique, un culte de reconnaissance aura lieu le Dimanche de la Réformation avec la participation du Choeur des Rameaux. Il sera suivi de plusieurs interventions, dont celle de l’architecte Daniel Grataloup. L’historique de la paroisse sera présenté par Josiane Gerber, très engagée sur place durant de longues années. Le conseiller synodal Jacques Péter abordera les perspectives d’avenir liées au temple, avec notamment des possibilités d’utilisation plus tournées vers les activités méditatives, culturelles, grand public et les services funèbres. L’accordéoniste Cédric Stauffer fera l’interlude entre les interventions.

Culte de reconnaissance

Dimanche 6 novembre, 9h45, temple St-Jean, La Chaux-de-Fonds.

Plus d’infos: www.eren-cdf.ch