Labels écologiques pour les paroisses

La paroisse de Saint-Imier propose un jardin partagé en permaculture. / © Bastien Boesiger
i
La paroisse de Saint-Imier propose un jardin partagé en permaculture.
© Bastien Boesiger

Labels écologiques pour les paroisses

Transition
Le projet romand EcoEglise souhaite encourager les paroisses à faire reconnaître leurs efforts en matière d’écologie. Elles sont invitées à réaliser un éco-diagnostic afin d’obtenir une certification et de prendre conscience de ce qui pourrait être encore fait.

EcoEglise bronze, argent, or et pour finir, le fameux Coq vert: voici les labels que les paroisses peuvent obtenir pour souligner leur conscience environnementale. Une reconnaissance par paliers qui permet d’avancer à son rythme vers des améliorations en matière d’écologie. «La plupart des paroisses remplissent déjà un grand nombre de critères pour obtenir une certification. Elles font beaucoup en ce qui concerne les déchets, l’optimisation énergétique des bâtiments ou encore l’entretien des jardins», souligne Daniel Chèvre, animateur Terre Nouvelle des Eglises réformées de la région. Pour lui, avoir plusieurs seuils de reconnaissance permet à toutes les paroisses de se lancer dans la démarche sans se sentir découragées par des buts inatteignables: «Le label Coq vert est très exigeant et pourrait en refroidir plus d’un·e. Certaines contraintes purement pratiques, comme la situation géographique d’une paroisse ou la vétusté des infrastructures de bâtiments peuvent être problématiques et ne sont pas si simples à résoudre.»

Questionnaire en ligne

Afin d’estimer les efforts réalisés et de prétendre à une reconnaissance, les paroisses peuvent effectuer un éco-diagnostic en ligne sur le site ecoeglise.ch. Outre les questions relatives au bâtiment, au terrain et au mode de vie, l’engagement local et global, tout comme les célébrations et l’enseignement, font partie des domaines abordés. «Des questions relatives à l’intégration du thème de la Création dans les cultes, la pertinence d’un groupe de réflexion lié à l’écologie au sein de la paroisse et la sensibilisation de la thématique auprès des plus jeunes sont également importantes», ajoute Daniel Chèvre.

L’animateur souligne également l’importance de créer des projets en lien avec l’écologie: «A Saint-Imier, par exemple, la paroisse a réalisé un jardin communautaire en permaculture.» Le projet a mobilisé une quinzaine de personnes issues d’horizons divers qui n’ont pas hésité à relever leurs manches et à bêcher, à planter, à arroser et à entretenir cet espace.

Projet fédérateur

Aujourd’hui, les questions d’écologie sont une préoccupation globale. Les Eglises ont également leur rôle à jouer: «Je pense que nous avons beaucoup à faire quant au questionnement de notre mode de vie et quant aux efforts, parfois difficiles, pour parvenir à des changements nécessaires. Le tout, en mettant en avant des valeurs pertinentes», ajoute Daniel Chèvre. Pour lui, la thématique doit être transversale et concerner tous les domaines, que cela soit en paroisse ou dans la vie courante: «L’idée n’est pas de faire un groupe isolé qui s’intéresse à la question, mais de l’intégrer dans l’ensemble des réflexions de toutes les activités. C’est également le moyen de nouer des liens avec des personnes externes afin de s’adjoindre de nouvelles compétences.» Bref, une démarche très motivante pour l’animateur qui ajoute que c’est également une priorité de la législature 2020-2024 du Conseil du Synode jurassien.

Développé au niveau romand, le projet EcoEglise veut être une plateforme qui lie les paroisses dans une vision commune et favorise le partage d’expériences. Il est soutenu par les Eglises réformées et catholiques de Suisse romande et est porté par de nombreuses ONG telles que Pain pour le prochain, Action de carême, œco, Stop pauvreté ou encore A Rocha.

Plus d’infos : ecoeglise.ch

Soirée d’information et de réflexion

Me 29 septembre, 19h, Bel-Air, Reconvilier.

Infos: Daniel Chèvre, animateur Terre Nouvelle, 079 256 97 23, terrenouvelle@synode-jurassien.ch.