La paroisse d’Oron-Palézieux se met au vert

Le déplacement en douceur et la biodiversité sont chers à EcoEglise. / ©Anne-Catherine Schwaar
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Le déplacement en douceur et la biodiversité sont chers à EcoEglise.
©Anne-Catherine Schwaar

La paroisse d’Oron-Palézieux se met au vert

Anne-Catherine Schwaar
29 juin 2022
Transition
Face à l’urgence climatique, des membres de la paroisse d’Oron-Palézieux se lancent dans le projet EcoEglise.

Il était une fois, tout récemment, dans la commune d’Oron, trois paroissiens et un pasteur. Ils avaient l’oreille ouverte aux bruits des changements climatiques actuels et le cœur sensible aux déboires de leur chère planète. Ils décidèrent de former un groupe, pour discuter de tout ça. Parler, partager, écouter. Faire un bilan de leur situation. Et ensuite, agir. Transformer leurs questions, leurs sensibilités, leurs savoirs, leurs peurs, leur foi, en actions concrètes. Petites, d’accord, mais réelles. Poser des actions, l’une après l’autre, comme des graines, pour réensemencer la terre.

Vaste programme, mais par quoi commencer? Heureusement, ces quatre paroissiens n’étaient pas seuls. Ils n’étaient surtout pas les premiers à se pencher sur la question de leur place dans l’aventure de la protection du climat et de la biodiversité, en tant que chrétiens. D’autres l’avaient fait bien avant eux. Certains depuis des siècles déjà, d’autres plus récemment. Ils découvrirent ces précurseurs, notamment en lisant la magnifique brochure «Dieu, la nature et nous», repère pour une écologie protestante. Au passage, ils remercient les auteurs pour ce premier hors-série de Réformés vraiment complet et édifiant, dont ils recommandent chaudement la lecture à tout un chacun!

Le pasteur du petit groupe en question, bien au fait de ce qui se passe au sein de l’église protestante, entend parler des «éco-diagnostics», proposés par l’association EcoEglise. Il s’agit d’une plateforme internet sur laquelle on peut trouver des propositions pour les paroisses, pour les encourager à mettre en place des actions et à changer leurs pratiques pour prendre soin de la Création, dans toutes les dimensions de la vie d’Eglise, célébrations et enseignements, bâtiments et terrains, engagement local et global, mode de vie.

Et c’est ainsi que nous nous sommes retrouvés, un soir de juin 2021, en compagnie du coordinateur de la transition écologique et sociale (TES) dans l’église et d’un membre du conseil synodal, pour découvrir l’éco-diagnostic et le faire ensuite pour notre paroisse. Nous nous sommes réjouis de ce qui avait déjà été entrepris dans notre paroisse; comme l’habitude nouvelle de faire des après-cultes dans de la vaisselle lavable, avec un maximum de produits locaux et un minimum de déchets, les organisations de covoiturage pour venir au culte, les activités nettoyage de rivière avec les catéchumènes, la gestion écologique de l’un de nos bâtiments. Et nous avons vu tous les domaines dans lesquels nous avons à faire encore!

Nos premières idées pour la suite: la pose de racks pour vélos devant chacune de nos églises et la collaboration avec nos autorités communales pour la planification d’un chemin piétonnier menant à la gare, sur la propriété de l’une de nos églises. Il s’agirait de planter, le long de ce chemin, des arbustes à petits fruits, d’en prendre soin, et de laisser aux passants le loisir d’y goûter et de se servir, dans l’esprit des «incroyables comestibles». Que ces premiers pas concrets, et les suivants, soient la conséquence de notre changement intérieur, de ce que nous aurons pu écouter du Grand Jardinier, avec nos oreilles et nos cœurs sensibles.