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Chop Suey», Edward Hopper, 1929. © Heirs of Josephine N. Hopper / 2025, ProLitteris, Zurich
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Chop Suey», Edward Hopper, 1929. © Heirs of Josephine N. Hopper / 2025, ProLitteris, Zurich

UN DÉFI CONTRE LA SOLITUDE

Edito
À l’approche des fêtes, un défi simple et solidaire est lancé: renouer le lien en tendant la main chaque jour à quelqu’un isolé, pour mieux vivre l’esprit de la fête.

Avez-vous remarqué que dans les trains, par exemple, plus personne ne se parle? Les gens seuls n’essaient pas d’entamer une conversation avec les autres voyageurs isolés. «Je ne voudrais pas distraire cette personne qui semble très concentrée sur son téléphone.» «Je ne voudrais pas déranger cette autre qui attend certainement quelqu’un.» Voire: «Je ne voudrais pas donner l’impression que je me sens seul…»Les excuses sont nombreuses. La réalité est que l’on se sent de plus en plus seul dans notre société. Au  point que l’OMS s’est penchée sur cette question. 

Dans un rapport publié en début d’année, elle conclut que la solitude et l’isolement social augmentent le risque d’AVC, de maladie cardiaque, de diabète, de déclin cognitif et de décès prématuré. D’ailleurs, à en croire l’Entraide protestante (EPER), les Suisses auraient du mal à s’ouvrir aux autres,en particulier aux étrangers. En 2023, elle avait organisé une campagne pour y remédier (reformes.press/ouvrir).

L’an passé, une collègue m’a offert un chocolat le 8 décembre, en m’expliquant que c’était son calendrier de l’Avent: chaque jour de décembre, elle a fait cadeau d’une friandise à quelqu’un. Pourquoi ne pas prendre cet exemple comme un défi contre le sentiment de solitude, particulièrement douloureux durant les fêtes? Faites une liste de personnes avec qui le contact s’est distendu, que vous prévoyez d’appeler depuis longtemps, que vous savez seules, et passez un coup de fil ou envoyez une carte postale chaque jour de l’Avent. Probablement que l’on se rapprochera ainsi de l’esprit de la fête.