La Concorde de Leuenberg a 40 ans

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La Concorde de Leuenberg a 40 ans

12 mars 2013
Pullach/Kassel (medio - ProtestInter) À l’occasion du 40e anniversaire de l’adoption de la «Concorde de Leuenberg», l’évêque de l’Église évangélique de Hesse électorale-Waldeck Martin Hein a plaidé pour un dépassement des divergences confessionnelles qui subsistent dans l’Église évangélique d’Allemagne (EKD).

C’est du 12 au 16 mars 1973 que le texte final de la «Concorde entre Églises issues de la Réforme en Europe (Concorde de Leuenberg)» a été adopté, au centre de rencontres de Leuenberg près de Bâle. Ce texte a rendu possible la communion ecclésiale entre les Églises luthériennes, réformées et unies issues de ces Églises, ainsi que les Églises pré-réformées apparentées – Église vaudoise et Église des Frères tchèques.

L’évêque Hein s’est exprimé fin février à Pullach sur le thème «Typiquement luthérien, typiquement réformé – ou simplement évangélique?», dans le cadre d’un séminaire d’études théologiques de l’Église évangélique luthérienne unie d’Allemagne (VELKD) sur la situation de l’œcuménisme intra-protestant, a indiqué le service de presse de l’Église régionale.

S’appuyant sur l’exemple de la Hesse électorale-Waldeck, l’évêque a expliqué comment, à partir de confessions protestantes de nuances diverses issues de la Réforme, une Église régionale commune s’est développée et s’affirme aujourd’hui délibérément «évangélique», sans renier pour autant ses spécificités confessionnelles. Le choix du terme «évangélique», loin de constituer une solution de facilité, témoigne du sens des réalités et d’un esprit d’ouverture: «L’avenir lui appartient!», a affirmé l’évêque Hein.

Communauté réconciliée plutôt que diversité réconciliée

Considérant le consensus réalisé depuis longtemps entre protestants dans la compréhension de l’Évangile et de la Sainte Cène, qui s’exprime dans la Concorde de Leuenberg, le fait de parler de «diversité réconciliée» induit en erreur, a-t-il expliqué. Selon la Confession d’Augsbourg de 1530, il suffit «pour la véritable unité de l’Église chrétienne» qu’on s’accorde sur la compréhension de l’Évangile et de la Sainte Cène. Cette condition est remplie par les éclaircissements donnés dans la Concorde de Leuenberg. «La Concorde de Leuenberg, a souligné l’évêque, n’organise pas une ‘diversité réconciliée’, mais fonde une ‘communauté réconciliée’!»

À partir de là, l’évêque Hein esquisse la suite du cheminement de l’Église évangélique d’Allemagne (EKD): «Qu’est-ce qui nous empêche, du moins en Allemagne, de ‘devenir Église’ ensemble, nous aussi?» L’histoire de l’Église évangélique de Hesse électorale-Waldeck montre que c’est possible. L’évêque Hein propose de déclarer les passages correspondants de la Concorde de Leuenberg base de confession commune de l’EKD, et de les intégrer explicitement dans la discipline fondamentale de l’EKD en tant qu’Église. La question récurrente de la confession de l’EKD reçoit ainsi une réponse. (FNA-9)