C’est en réfléchissant à unemanière innovante de penser le catéchismeque la pasteure Cécile Pacheet Hélène Grosjean, vicaire de l’Église évangélique réformée du canton de Vaud (EERV) et chercheuse en théologie,imaginent un jeu de cartes. «Leconcept m’est venu après une discussionavec une aumônière du sport, qui m’expliquaitque nous avons toutes et tous unjeu de cartes en main. L’enjeu étant desavoir lesquelles on perd et lesquelles onpeut récupérer… ou créer», se souvient Hélène Grosjean.

Son diplôme en accompagnement spirituel lui a aussi fourni une autre«grille de lecture»: «Nous disposons tous de ressources face aux perturbations, l’enjeu est de savoir comment les activer.» C’est ainsi qu’est né Atout, jeu individuel accessible à partir de 10ans, qui peut aussi servir de support à des échanges en famille. L’objectif est de «faire le point sur sa vie», constaterles perturbations traversées, prendre conscience de ses potentialités internes et externes.

Cadre sur mesure

Le cadre est adaptable et sur-mesure: on peut créer ses propres cartes etfaire évoluer les règles en fonction desjoueurs. «Ce jeu est particulièrement intéressantdans les périodes de transition,comme l’adolescence», explique sa cocréatriceHélène Grosjean. Il peut aussiêtre utile en cas de divorce, de perte,de deuil ou lors de tout moment dechoix. Une carte «spiritualité» y figure.«On l’a appelée ‹ Dieu › dans la version adaptée au catéchisme, mais pour beaucoupde gens, la ressource spirituellene se borne pas à une tradition. Dans laversion grand public, le terme utilisé estdonc simplement ‹ spiritualité ›.» Idem,pas de terme «couple» ou «amour»,mais «relations affectives» pour décriretout ce qui a trait aux liens du coeur (en plus des cartes «ami·es» et «famille»).