Elle justifie tout le travail qu’il mène depuis 25 ans à Portes Ouvertes Suisse, mission indépendante au service des Eglises persécutées dans le monde. L’association, qui a essaimé dans 45 pays, leur apporte soutien, aide à la formation et bibles, les accompagne dans la défense des droits de leurs membres, souvent sans voix. Une Journée Portes Ouvertes aura lieu le 22 septembre prochain à Yverdon-les-Bains. Pierre Tschanz sillonne le monde sans relâche et parfois au péril de sa vie, pour accompagner les minorités chrétiennes persécutées. Nommé conseiller spécial auprès de la direction internationale de la mission, qui a été créée en 1955 en Hollande, soutenue aujourd’hui par des chrétiens de toutes les dénominations. Il témoigne, au retour de ses voyages, de la situation des minorités chrétiennes. En Inde par exemple, les chrétiens, environ 30 millions, soit 2,5 de la population indienne, sont victimes de persécutions, de harcèlement, d’emprisonnement arbitraire, mais aussi de lois discriminatoires, interdisant la conversion à d'autres religions que l'hindouisme, promulguées dans plusieurs états. Leur vie a été rendue plus difficile encore depuis la montée en force de l’ultranationalisme hindou du parti Bharatiya Janata.

La liberté religieuse bat de l’aile dans bien des pays. Jamais pourtant, Pierre Tschanz ne s’est découragé, jamais il n’a perdu le feu sacré. Inlassablement ce baroudeur de l’Evangile reprend la route et s’en va apporter réconfort, mais aussi une aide économique et des bibles, là où il est plus particulièrement difficile de s’en procurer, voire carrément interdit de lire les Ecritures. Quand il n’est pas en voyage, Pierre Tschanz et toute l’équipe de Portes Ouvertes Suisse, basée à Romane-sur-Lausanne, multiplient les présentations dans les Eglises de Suisse romande pour sensibiliser le public à la situation préoccupante des minorités chrétiennes dans le monde et récolter des fonds.

A chaque nouveau périple, Pierre Tschanz est frappé par la dignité des chrétiens persécutés qu’il a le privilège de rencontrer, leur attitude humble, leur absence de haine. « J’ai parlé à des gens qui ont tout perdu à cause de leur foi, empêchés de travailler, jetés sur les routes, mais qui ne se plaignent pas, soutenus par la Bonne Nouvelle à laquelle ils ont eu accès. Ces gens avancent comme des personnes libres et courageuses, débarrassées de la peur par leur foi, exigeante et libératrice. Pour moi, L’Evangile incarné par ces gens est exemplaire ! J’ai une immense affection pour ces « citoyens des cieux » qui me font réaliser plus que jamais qu’on fait tous partie du corps du Christ».