"Je veux remercier le COE d'avoir choisi pour sa neuvième Assemblée le Brésil et notre chère ville de Porto Alegre, berceau du Forum social mondial, expression des idéaux et de la diversité de la société civile contemporaine", a dit le président brésilien, un ancien leader syndicaliste qui a participé à la formation du Parti des travailleurs en 1980. Dans son allocution à l'Assemblée du COE, le président brésilien a mis l'accent sur ce qu'il considère comme les réalisations de sa réforme sociale, dans des domaines tels que la réforme agraire, l'éducation, la création d'emplois, le développement économique et le programme de lutte contre la famine. "Ces actions ont contribué à beaucoup changer la vie de millions de Brésiliens", a-t-il expliqué, soulignant qu'en de nombreux cas c'était l'engagement des Eglises dans la société civile qui avait permis de promouvoir de telles initiatives. Le président brésilien a aussi déclaré que son pays s'était engagé à défendre la cause de la liberté et de la tolérance pour les religions. Même si la majorité des Brésiliens appartiennent à l'Eglise catholique romaine, la croissance rapide de groupes évangéliques empiète sur cette tendance traditionnelle. Il a aussi rendu hommage au COE pour le rôle qu'il a joué au temps de la dictature militaire au Brésil des années 1960 aux années 1980. "Alors que nous luttions pour la démocratie, nous avons trouvé dans le Conseil oecuménique des Eglises non seulement un soutien moral et spirituel, mais une solidarité active", a-t-il rappelé. "C'étaient des années de lutte difficile pour la défense de la dignité humaine et de la liberté." Il a remercié le COE, en particulier pour avoir "accueilli" Paulo Freire, un éducateur catholique laïque emprisonné sous le régime brésilien qui dénonçait ses méthodes d'inspiration communiste. Paulo Freire a été consultant au COE, à Genève, de 1970 à 1980.