Il y a un mois que Jacqueline Favez, 37 ans, journaliste professionnelle, est entrée en fonction comme chargée de communication de l’Eglise réformée vaudoise. Sa nomination a surpris, le Synode (assemblée législative) ayant refusé lors de sa session de ce printemps de libérer des crédits pour repourvoir le poste laissé vacant après le départ du pasteur Pierre Marguerat, responsable de l’information retourné en paroisse. Cette décision, dictée par le souci de ne plus engager de frais supplémentaires alors que l’heure est aux économies, avait été fortement critiquée au sein même de l’Eglise, par tous ceux qui souhaitent lui assurer une plus grande visibilité dans la société. « Nous étions en pleine période de diminution du nombre des postes. Nous en avons supprimé dix-huit sans licencier personne, simplement par le jeu des mises à la retraite anticipée et grâce à notre fonds de solidarité, explique le pasteur Etienne Roulet, conseiller synodal responsable du Département Information et Dialogue. Et le pasteur de poursuivre : « A l’époque, nous ne pouvions absolument pas rajouter un poste supplémentaire. Entre-temps, un poste s’est libéré au sein du Département Information et Dialogue avec le départ du pasteur Shafique Keshavjee, qui s’occupait des questions d’éthique et de débats de société. Il a été nommé professeur à la Faculté de théologie de Genève pour y enseigner la théologie œcuménique et la théologie des religions. Un poste a donc été libéré, avec le salaire qui va avec, ce qui nous a permis d’engager au 1er octobre une nouvelle collaboratrice dans notre Département».

Native de Lausanne, Jacqueline Favez, 37 ans, s’occupe désormais de toute l’information et la communication de l’EERV, à l’interne et à l’externe, avec la presse qu’elle a bien connu de l’intérieur pour y avoir travaillé pendant huit ans comme journaliste professionnelle, notamment à 24 Heures et à la Revue Automobile. Pilote de rallye, elle a l’habitude des terrains difficiles et aime les défis. Ils ne manquent pas, à commencer par le désintérêt du public pour l’Eglise et l’image austère qui colle aux protestants. « Je veux tout faire, explique-t-elle, pour que ceux qui ont perdu le goût d’aller à l’église, puissent renouer le contact, découvrir que l’Eglise n’existe pas seulement à travers le culte, mais qu’elle est active partout dans la société et dans la vie ». Avec enthousiasme, Jacqueline Favez a déjà retroussé ses manches.