
Comment comprendre le thème de l'enfer?
Bonjour, Je suis un peu énervé par le regard que vous portez sur les évangélistes, notamment à travers votre réponse sur l'enfer, sujet du 13.5.06, traitée par M.Heinz Birchmeier. Je suis moi même dans une église évangélique libre, je précise tout de suite, que je ne suis ni extrêmiste, ni intégriste, je ne prends pas les textes de la bible tels quels, l'église où je vais n'a d'ailleurs pas cela dans son mode de fonctionnement, personne ne m'oblige à verser quoique ce soit au niveau de la Dîme, je sais qu'il y des abus, comme dans toutes les églises d'ailleurs, mais de tirer à boulet contre les méchants intégristes chrétiens, c'est un peu comme si un joueur de foot taclait son propre cohéquipier car il le trouve trop ceci et pas assez cela. Tout cela m'amène à me poser la question suivante, étant donné que la bible n'est pas à prendre au mot, ce dont je suis absolument d'accord, comment prendre, pour reprendre le thème sur l'enfer, de manière juste, sans les vider du sens voulu, des t
i en parle, comme un endroit, lieu ou situation (je n'ai
absolument aucune idée à quoi peut ressembler l'enfer) où il y aura des grincements
de dents, des pleurs, comment prendre le fait que le salut soit mentionné, de
manière accentuée, à maintes reprises dans la bible?
Bonjour orange mécanique
Votre énervement me montre que certaines de mes affirmations ne sont probablement
pas assez nuancées. Merci de m’y rendre attentif. Je reconnais volontiers que
dans la mouvance dite évangélique in existe toute une gamme de positions, et
que tous les évangéliques ne sont pas forcément des fondamentalistes, j’entends
par là le littéralisme biblique. C’est ce dernier qui, à mon tour, m’énerve,
car il conduit à des aberrations qui n’ont plus rien d’évangélique. Dire que
la bible est la parole de Dieu Ÿ est un raccourci trompeur, la bible est un ensemble
de témoignages de croyants, aussi faillibles que vous et moi, à travers lesquels
on discerne ce que Dieu veut nous faire comprendre. On ne peut faire l’économie
de ce discernement Ÿ.
Quant à votre question sur l’enfer Ÿ je vous donne mon opinion, que vous êtes
libre ou non de partager. Cette notion, qu’on retrouve dans toutes les religions
de l’antiquité, fait partie de la vision du monde des anciens, à savoir un monde
à trois étages, le monde terrestre (plat comme une assiette), le monde supérieur
(Ciel, siège de la divinité) et le monde souterrain, lieu du séjour des morts,
qui peut pour certains devenir un lieu de tourment. Cette vision du monde était
évidemment aussi celle des auteurs bibliques et probablement celle de Jésus lui-même ;
elle n’est plus la nôtre, ce qui change aussi notre compréhension de l’Ecriture.
L’enfer, il existe bel et bien, mais dans le monde présent, où les enfers vécus
par certains ne sont que trop présents. Et le salut, ce n’est pas être sauvé d’un
enfer mythique, c’est trouver et retrouver en Christ un sens à la vie ; c’est
aussi collaborer avec Dieu pour sauver de leurs enfers les victimes innocentes
du monde, enfers dont les souffrances du Christ innocent sur la croix est
devenue la récapitulation.
Les pleurs et grincements des dents Ÿ auxquels vous faites allusion sont le
lot de ce serviteur de la parabole dite des talents qui est mis dehors Ÿ parce
qu’il n’a pas fait valoir la richesse que le maître lui avait confiée. Il ne
s’agit pas ici d’enfer mythique. Celui qui refuse de mettre ses talents au service
du règne de Dieu (donc aussi des autres) s’exclut lui-même du vrai sens de sa
vie et se créé son propre enfer Ÿ.
absolument aucune idée à quoi peut ressembler l'enfer) où il y aura des grincements
de dents, des pleurs, comment prendre le fait que le salut soit mentionné, de
manière accentuée, à maintes reprises dans la bible?
Bonjour orange mécanique
Votre énervement me montre que certaines de mes affirmations ne sont probablement
pas assez nuancées. Merci de m’y rendre attentif. Je reconnais volontiers que
dans la mouvance dite évangélique in existe toute une gamme de positions, et
que tous les évangéliques ne sont pas forcément des fondamentalistes, j’entends
par là le littéralisme biblique. C’est ce dernier qui, à mon tour, m’énerve,
car il conduit à des aberrations qui n’ont plus rien d’évangélique. Dire que
la bible est la parole de Dieu Ÿ est un raccourci trompeur, la bible est un ensemble
de témoignages de croyants, aussi faillibles que vous et moi, à travers lesquels
on discerne ce que Dieu veut nous faire comprendre. On ne peut faire l’économie
de ce discernement Ÿ.
Quant à votre question sur l’enfer Ÿ je vous donne mon opinion, que vous êtes
libre ou non de partager. Cette notion, qu’on retrouve dans toutes les religions
de l’antiquité, fait partie de la vision du monde des anciens, à savoir un monde
à trois étages, le monde terrestre (plat comme une assiette), le monde supérieur
(Ciel, siège de la divinité) et le monde souterrain, lieu du séjour des morts,
qui peut pour certains devenir un lieu de tourment. Cette vision du monde était
évidemment aussi celle des auteurs bibliques et probablement celle de Jésus lui-même ;
elle n’est plus la nôtre, ce qui change aussi notre compréhension de l’Ecriture.
L’enfer, il existe bel et bien, mais dans le monde présent, où les enfers vécus
par certains ne sont que trop présents. Et le salut, ce n’est pas être sauvé d’un
enfer mythique, c’est trouver et retrouver en Christ un sens à la vie ; c’est
aussi collaborer avec Dieu pour sauver de leurs enfers les victimes innocentes
du monde, enfers dont les souffrances du Christ innocent sur la croix est
devenue la récapitulation.
Les pleurs et grincements des dents Ÿ auxquels vous faites allusion sont le
lot de ce serviteur de la parabole dite des talents qui est mis dehors Ÿ parce
qu’il n’a pas fait valoir la richesse que le maître lui avait confiée. Il ne
s’agit pas ici d’enfer mythique. Celui qui refuse de mettre ses talents au service
du règne de Dieu (donc aussi des autres) s’exclut lui-même du vrai sens de sa
vie et se créé son propre enfer Ÿ.

