Aller au contenu principal
Foi: que croire et comment ?

Faut-il adorer Dieu ou Jésus?

Par
brigitte
Réponse de
Je ressens une incompréhension entre la dualité Dieu le Père - Jésus le Fils et la nécessité d'adorer un seul Dieu (Dieu ou Jésus?) Merci pour votre aide

Bonjour brigitte

Je ressens le même malaise que vous-  Il règne en effet pas mal de confusion sur la place du Christ dans notre foi,. Dans les prières de nos églises, on s'adresse souvent indifféremment à l'un ou à l'autre. Or nulle part dans le NT il n'est question de prière adressée au Fils, mais seulement au Père, Jésus était avant toute celui que Dieu avait choisi (c'est le sens du mot Christ) pour nous révéler son vrai nom, celui de Père, et que c'est ce nom là qui doit être sanctifié, selon la prière qu'il nous a lui-même enseigné. Ce n'est pas lui qu'il faut adorer, mais le Père vers lequel il nous conduit.

Pour dire les choses franchement, je pense de plus en plus qu'il est nécessaire de réhabiliter Dieu,  c'est-à-dire de lui rendre sa juste place dans notre vie de foi. A la fin du premier siècle déjà, les juifs reprochaient précisément aux premiers chrétiens de battre en brèche le monothéisme, héritage combien précieux de la religion d'Israël, et de faire du Fils un Dieu égal au Dieu Père.  Cela conduira d'ailleurs très vite les théologiens à se disputer comme des chiffonniers  sur la question des deux natures de Jésus, sa nature divine et sa nature humaine, ce qui a conduit à des divisions qui subsistent encore aujourd'hui.

On comprend souvent le titre de Fils de Dieu comme l'affirmation du caractère divin de Jésus: cela est  vrai dans ce sens qu'au travers de sa personne, c'est la totalité de ce que Dieu est pour nous qui nous est révélé mais que cette "divinité" n'est que le reflet de celle du Père C'est cette proximité qu'exprime le titre de fils.

          A notre époque où les chrétiens recherchent à nouveau le dialogue avec les autres religions monothéistes, il n'est donc pas indifférent de rétablir le vrai rapport entre le Père et le Fils, de ne pas donner l'impression qu'on s'adresse à une double divinité en nous adressant à l'un ou à l'autre indifféremment.