Bonjour,

 Je ne vois vraiment aucune malice à votre question qui me semble bien refléter ce qui se passe dans nos vies humaines et spirituelles! 

Dans les récits de vocation (d'Abraham, de Moïse, des prophètes Esaïe et Jérémie, etc...), il y a toujours une très grande hésitation de celui qui reçoit la vocation, un manque de "foi", des doutes sur ses capacités à remplir la tâche, et là Dieu doit toujours donner la promesse de Sa Présence à côté de celui qui est choisi, de Son accompagnement, de Sa force pour sa mission. Il me semble que ces récits sont aussi instructifs pour chacun de nous dans "la consécration de sa vie à Dieu" pour reprendre vos termes.

Certes au départ, il y a bien ce minimum de foi/confiance qui nous fait désirer cette vie avec Dieu, dans la suivance du Christ, mais si nous atttendons d'être sûrs de notre chemin, d'avoir une foi absolue ou une vie parfaite pour faire le premier pas, nul doute que nous resterons à jamais sur le seuil. Il y a le départ vers une terre inconnue à l'image d'Abraham...Et ce n'est qu'en marchant sur ce chemin que la foi/confiance peut alors grandir, s'éprouver, progresser! Il y a donc bien une sorte de "pari" pour reprendre l'idée de Pscal à se lancer sur ce chemin de consécration, avec la promesse que si nous nous consacrons, Dieu nous donne les forces que nous avons besoin pour notre mission.

Mais n'en va-t-il pas ainsi dans beaucoup de domaines de notre vie? Par exemple lors d'une relation amoureuse, où il faut aussi se lancer, s'engager pour expérimenter l'amour dans la fidélité...