Jésus est-il le seul chemin?
D'après les évangiles Jésus a dit:"nul ne vient au pere que par moi". Le christianisme aurait donc l'exclusivité puisque c'est la seule voie vers le seigneur. C'est bien ce qui me gêne dans les évangiles. C'est de là que vient l'impérialisme chrétien qui consistent à convertir ce qui sont dans l'erreur. Bien sur je sais qu'il existe des protestant pluraliste mais si on s'en refere au paroles que j'ai citées plus haut le seul chemin c'est christ. Donc voilà ma question: Etre chrétien est-ce croire que jésus est le seul chemin?
Vous avez raison, l'impérialisme chrétien vient bien de là et d'une phrase de
St Augustin: "hors de l'Eglise, point de salut."
Mais la réponse à votre question n'est pas simple pour autant. Si je veux honorer
cette idée que le Christ est "le chemin, la vérité et la vie", je suis tenté
de dire que hors de lui, pas de chemin vers Dieu. Mais j'ajoute immédiatement:
pour moi, croyant, Christ est le chemin, la vérité, la vie. Et je n'ajoute pas "LE
SEUL chemin" qui n'est pas dans le texte.
Je suis de ces protestants pluralistes que vous signalez. Je crois que Dieu
ne s'est pas contenté de se manifester dans un endroit, un lieu et une époque
précis. Je reste convaincu de l'originalité du christianisme qui refuse toute
sacralisation de la nature et de ses forces. Je crois que le Christ m'apporte
la Bonne Nouvelle (= Evangile , en grec) que le monde est monde, rien de plus.
Mais je crois aussi que le divin ne se limite pas à ma compréhension de Dieu,
ni à celle du christianisme. Il faudrait écrire "des christianismes", car si
on y regarde de plus près, on constate que le christianisme est multiple et
cela dès le Nouveau Testament (l'Ancien présente d'ailleurs également un caractère
multiple et pluraliste.) On a presque affaire à plusieurs religions qui ont pour
point commun de croire au Christ.
Donc on peut dire qu'être chrétien, c'est croire que Christ est le chemin, la
vérité, la vie, à condition d'accepter que cela ne constitue pas une déclaration
d'exclusivisme (Dieu n'est pas arrivé en pays non chrétien sur les épaules des
missionnaires), mais une position de départ qui me permet de rencontrer l'autre
dans sa vérité et sa complexité, dans son être propre. Une position claire permet
le dialogue, le flou théologique et philosophique ne permet rien du tout, sinon
l'indifférence à l'autre: tout est dans tout et réciproquement, donc "tu racontes
ce que tu veux, je m'en fiche." Etre chrétien, c'est accepter que les discours
chrétiens sur Dieu n'épuisent pas la réalité de Dieu qui est le Tout Autre,
c'est à dire qu'il ne peut être compris (au double sens du mot: inclu et perçu)
exclusivement dans une seule vision et compréhension, une seule théologie.
St Augustin: "hors de l'Eglise, point de salut."
Mais la réponse à votre question n'est pas simple pour autant. Si je veux honorer
cette idée que le Christ est "le chemin, la vérité et la vie", je suis tenté
de dire que hors de lui, pas de chemin vers Dieu. Mais j'ajoute immédiatement:
pour moi, croyant, Christ est le chemin, la vérité, la vie. Et je n'ajoute pas "LE
SEUL chemin" qui n'est pas dans le texte.
Je suis de ces protestants pluralistes que vous signalez. Je crois que Dieu
ne s'est pas contenté de se manifester dans un endroit, un lieu et une époque
précis. Je reste convaincu de l'originalité du christianisme qui refuse toute
sacralisation de la nature et de ses forces. Je crois que le Christ m'apporte
la Bonne Nouvelle (= Evangile , en grec) que le monde est monde, rien de plus.
Mais je crois aussi que le divin ne se limite pas à ma compréhension de Dieu,
ni à celle du christianisme. Il faudrait écrire "des christianismes", car si
on y regarde de plus près, on constate que le christianisme est multiple et
cela dès le Nouveau Testament (l'Ancien présente d'ailleurs également un caractère
multiple et pluraliste.) On a presque affaire à plusieurs religions qui ont pour
point commun de croire au Christ.
Donc on peut dire qu'être chrétien, c'est croire que Christ est le chemin, la
vérité, la vie, à condition d'accepter que cela ne constitue pas une déclaration
d'exclusivisme (Dieu n'est pas arrivé en pays non chrétien sur les épaules des
missionnaires), mais une position de départ qui me permet de rencontrer l'autre
dans sa vérité et sa complexité, dans son être propre. Une position claire permet
le dialogue, le flou théologique et philosophique ne permet rien du tout, sinon
l'indifférence à l'autre: tout est dans tout et réciproquement, donc "tu racontes
ce que tu veux, je m'en fiche." Etre chrétien, c'est accepter que les discours
chrétiens sur Dieu n'épuisent pas la réalité de Dieu qui est le Tout Autre,
c'est à dire qu'il ne peut être compris (au double sens du mot: inclu et perçu)
exclusivement dans une seule vision et compréhension, une seule théologie.
