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Théologie et Philosophie

Pourquoi tout est-il euro et andro-centré dans les études de théologie ?

Par
Réponse de
pourquoi, dans les études de théologie ici en suisse, tout est tellement euro- et androcentrique? généralement, on ne lit pas de livres d'auteurs femmes ou de théologiennes, et également, onne parle jamais (à part une exception, une leçon sur James Cone, et une leçon sur les théologiens de la libération - mais à comparer les heures passés sur les 'grands' européens) des théologiens africains ou d'autres éthnies que blancs. c'est comme si on n'existait pas. ou théologiens amérindiens. c'est comme on n'existait pas, comme si on n'apportait rien de valable à la théologie. la seule fois qu'on parle d'afrique, c'est dans l'histoire de la religion ou en sociologie de religion. et encore là, on lit ce que des enthologues vieux et blancs ont écrit avec leur compréhensions, au lieu de lire des africains, ou amérindiens, directement. on ne parle pas de nous, on laisse de côté notre perspective, il faut se fondre dans le moule et oublier ses racines...
Vous me semblez refléter la mentalité d’enfants-gâtés qui caractérise
nos contemporains ici en Europe. Vous aimeriez pouvoir consommer dans nos facultés
telle théologie et puis encore telle autre. Vous faites un procès à des théologiens
représentatifs et défenseurs d’une certaine théologie de ne pas être suffisamment
ouverts.
Vous me faites étrangement penser à ces autres enfants-gâtés qui accusent
Dieu de ne pas nourrir les affamés de par le monde, qui Lui demandent des comptes
à propos de ceux qui risquent de mourir sans ne jamais avoir entendu parler
du Christ…
C’est comme si toute la responsabilité reposait sur Dieu et pas aussi
un peu sur nous-mêmes. Que faisons-nous pour nourrir les affamés ? Nous avons
pourtant de la nourriture en abondance, nous avons des moyens techniques fantastiques
pour partager. Tout cela Dieu l’a mis à notre disposition. A nous de l’utiliser
pour faire régner davantage de justice en notre bas monde. Et que faisons-nous
pour que la parole que Dieu nous a dite en Jésus-Christ soit entendue sur toute
la terre ? En faisons-nous assez dans ce sens ?
De même en ce qui concerne votre question : c’est comme si toute la
responsabilité reposait sur vos chers professeurs. Retroussez-vous donc les
manches et les méninges. Prenez du temps pour explorer les théologies féministes,
amérindiennes et africaines. Partagez vos découvertes avec vos enseignants et condisciples.
Démontrez-leur la valeur de ces courants de pensée. Provoquez le dialogue. Emportez
leur conviction ou peut-être découvrez leurs raisons de tenir ces théologies
dans l’ombre... Mais, de grâce, cessez de grogner dans votre coin :  C’est pas
juste parce qu’on nous oblige de nous fondre dans le moule, d’oublier nos racines
Ÿ. Et si vos enseignants – ce dont j’ose douter – refusent d’entrer en dialogue
avec vous, revendiquez l’application à votre faculté des principes démocratiques qui sont
censés présider à l’entier de notre société.