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Jésus

Quelle serait notre spécificité?

Par
Réponse de
Bonjour M. Birchmeier, Après vos dernières réponses plus que prudentes à  Jean-Loup Ÿ et à  Saraph Ÿ, je me permet bien amicalement d’insister. Bien sûr, je pense aussi que le mot  hérétique Ÿ n’a pas lieu d’être… Il n’y a que des façons de penser différentes mais je pense aussi que  libérer le Christ de la camisole de force dogmatique Ÿ comme vous dites, équivaut tout simplement à ne plus parler de lui et à ne plus s’en préoccuper ; nous rejoindrions par là toutes les autres religions. Quelle serait notre spécificité – qu’apporterions-nous de plus ? Avec le peu que l’on sait de Jésus, nous ne pouvons qu’essayer d’entrer dans la profondeur de sa personne et c’est bien d’une construction théologique dont il s’agit, avec ce qui nous semble le plus juste et aidés par les intuitions qu'en ont eu les chrétiens de tous les temps, en laissant à tous le choix d’y souscrire ou pas. Vous affirmez que Jésus  a été le seul homme en communion parfaite avec le Père Ÿ, n’est-ce
i une déduction, une intuition, car ça non plus ce n’est écrit
nulle part me semble-t-il, c'est une question de choix. Et entre nous je préfère
savoir que Jésus était Dieu venu rejoindre l’humanité dans et avec  l’imperfection
Ÿ plutôt que de le savoir homme  parfait Ÿ – ce qui me le rendrait encore plus
inaccessible! Pardonnez-moi une question plus pratique (je suis curieux… personne
n’est obligé d’y répondre): Y a-t-il des pasteurs, dans le protestantisme réformé
romand, qui croient (encore) que Jésus, mystérieusement, était en quelque sorte
Dieu lui-même ? Si la réponse est négative, la transparence ne serait-elle pas
de le signifier clairement et ainsi de permettre aux autres de  rectifier le
tir Ÿ pour une manière plus juste de croire? Fraternellement et bravo pour votre
engagement.
Bonjour Vasco
Merci de votre réaction. Permettez-moi simplement de préciser ma pensée sur
quelques unes de vos objections. Peut-être que l’expression  camisole de force
dogmatique Ÿ est en effet un peu excessive. Ceci dit, je ne pense pas que dans
la christologie  par en bas Ÿ, à savoir un homme devenu l’oint de Dieu, investi
de la totalité de son Esprit et révélateur du Dieu qui nous sauve, ait moins
de spécificité que la christologie  par en haut Ÿ issue du dogme nicéen (le
Christ éternel descendu du ciel, de même substance que le Père)). Quand au fait
que Jésus ait été en parfaite communion avec le Père, cela est dit noir sur
blanc (entre autres) dans un texte que je vous cite ci-dessous :
 Jean 10:38 Mais si je les fais, quand bien même vous ne me croiriez pas,
croyez en ces oeuvres, afin que vous connaissiez et que vous sachiez bien que
le Père est en moi comme je suis dans le Père.
Jean 14:10 Ne crois-tu pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi?
Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même! Au contraire, c'est
le Père qui, demeurant en moi, accomplit ses propres oeuvres.
Jean 14:11 Croyez-moi, je suis dans le Père, et le Père est en moi; et si vous
ne croyez pas ma parole, croyez du moins à cause de ces oeuvres. Ÿ
Quant à votre question sur les ministres réformé romands, je ne puis bien sûr
pas savoir lesquels défendent une christologie  par en haut Ÿ et ceux qui défendent
une christologie  par en bas Ÿ, d’autant plus que comme retraité je ne suis
plus dans le circuit.