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Christianisme et autres religions

Qui est le fondateur du Christianime?

Par
Réponse de
qui est le fondateur du christianisme? il me semble que c'est Paul qui a inventé le christianisme, en s'éloignant de ce qu'a fait et dit Jésus. aors que chez Jésus je sens la libération et la foi en Dieu, chez Paul c'est l'inverse - moins de liberté, et le Christ au centre au lieu de Dieu. je ne suis pas sure si Jésus se reconnaitrait dans ce que Paul (et l'église après) a fait de lui, à commencer avec l'interpretation de sa mort en tant que substitution/sacrifice/pour apaiser un Dieu en colère. quelle est votre opinion là-dessus?
Jésus est envoyé pour rétablir le vrai visage de Dieu auprès du peuple auquel
il s’adresse, afin que ce dernier puisse accomplir sa mission d’être  la lumière
des nations Ÿ. Si néanmoins Israël dans son ensemble n’a pas suivi Jésus, l’église
chrétienne est tout de même partie d’un noyau de juifs qui ont compris le message de
Jésus et a cherché à le transmettre  aux nations Ÿ. Dans ce sens là, Jésus
n’est pas non plus l’inventeur du Christianisme, mais le promoteur de la foi
en Dieu à partir du peuple d’Israël, qui en a reçu la première vocation.
Pour ce qui est de Paul, je suis en sympathie avec vos remarques. C’est vrai
que sa doctrine ne reflète pas vraiment les paroles et les actes du Jésus des
évangiles, qu’il n’a pas connu. Je suis d’accord avec vous pour dire que Paul
fait fausse route dans son interprétation  substitutive Ÿ de la mort de Jésus et
en mettant au centre de son enseignement un Christ que Jésus ne reconnaîtrait
pas forcément. Mais en même temps, on ne peut nier que Paul a été inspiré par
l’Esprit dans certains de ses développements, qui sont devenus des repères précieux
pour notre foi. Je n’irai donc pas jusqu’à dire qu’il est  l’inventeur Ÿ du
Christianisme. Il ne peut être qualifié de tel que dans ce que l’Eglise à fait
de lui, en lui empruntant une christologie qui a conduit aux déclarations plus
que discutables des grands Conciles des 4ème et 5ème siècle, déclarations dont
on est en droit de dire qu’elles ne représentent au mieux qu’une des trajectoires
de la pensée des premiers chrétiens, et pas forcément la meilleure.