Agir concrètement à mon échelle

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Agir concrètement à mon échelle

Opportunité
Par leurs oeuvres, les Églises réformées gardent une forte visibilité dans l’espace public et un rôle social prépondérant. Qu’ils et elles soient portés ou non par la foi,les bénévoles, stagiaires et civilistes qui s’y engagent reconnaissent la qualité de ces organisations. Rencontres.

Pauline Tête a suivi des études en communication et traduction à l’Université de Genève. Intéressée par le domaine des organisations non gouvernementales,elle a d’abord fait un stage auprès de Solidar et en effectue aujourd’hui un autre d’une année à l’EPER. «Je ne connaissais pas l’EPER quand j’ai postulé, mais j’ai découvert et je rejoins les valeurs qui sont prônées. Des valeurs de solidarité avec les personnes défavorisées. J’adhère aux projets qui sont menés», explique la Valaisanne. «En fait, je ne vois pas de grosse différence avec d’autres ONG qui ne seraient pas liées aux Églises.
Le fait que l’organisation s’appelle Entraide protestante n’a pas été un frein pour moi. Je suis croyante,et même si je ne suis pas protestante, je n’ai pas d’appréhension envers les Églises.» Continuera-t-elle son parcours dans une oeuvre? «Cela dépendra des opportunités qui me seront proposées», sourit-elle. Dans tous les cas, elle se dit enchantée par son expérience à l’EPER. «En plus, être dans la petite équipe de Suisse romande me permet de faire davantage d’expériences différentes que si j’étais dans une plus grande équipe.»

 

Je ne suis pas religieux, mais je n’ai pas hésité à faire mon offre à DM. En fait, je craignais que l’organisation ne me choisisse pas justement parce que je n’étais pas religieux», évoque Otis Brown, à peine de retour d’un engagement de six mois au Mexique où il a participé plus particulièrement à la création d’un site web pour un partenaire et à la prise de photos. «J’ai aimé les moments de recueuillements que DM vit en équipe . Même si je ne connassais pas les chants, j’ai trouvé qu’avoir un rituel ensemble était une bonne idée!» Le plus dur, pour le jeune homme, a été de passer six mois séparé de ses proches et de sa copine. Pas sûr, donc, qu’il signe à nouveau pour un projet à l’étranger pour les quatre mois de service civil qu’il lui reste à effectuer. Néanmoins, il ne tarit pas d’éloges sur DM. «J’ai apprécié la transparence de cette organisation. DM dit ce qu’il fait et fait ce qu’il dit.»

 

Lindi Michel est partie avec DM en février pour deux ans en tant que coordinatrice nationale à Cuba. Entre panne de wifi et coupure de courant, c’est finalement par courriel que nous avons échangé. Chargée de la gestion de programmes et de projets, elle est en relation avec le Centre Kairos pour la liturgie, les arts et le travail social, l’Église presbytérienne réformée à Cuba et le Séminaire évangélique de théologie. Elle est portée par «le désir d’agir concrètement, à mon échelle bien évidemment, pour un projet qui fait sens et me permette d’échanger, de comprendre, de me remettre en question…Un départ pousse à sortir de sa zone de confort et à se confronter à des réalités différentes», écrit-elle. Les valeurs de DM font sens pour elle. «Ses racines protestantes se traduisent par des valeurstrès concrètes: la solidarité, la dignité de chaque personne, l’importance du dialogue et la justice sociale. Dans mon rôle à Cuba, je retrouve  ces repères dans la manière dont DMconçoit ses partenariats, fondés sur l’écoute, la réciprocité et le respectmutuel.»