Un tribunal londonien ordonne aux occupants de la cathédrale Saint-Paul de lever le camp
Le 15 octobre, le mouvement « Occupons la Bourse de Londres » a établi un campement à l’instar d’autres mouvements « Occupons » qui, à travers le monde, veulent dénoncer la cupidité des multinationales, rappelle Religion News Service (RNS). Cependant, à l’issue d’une longue bataille juridique, le juge de la Haute Cour Keith Lindblom a accordé à la City of London Corporation, propriétaire du terrain, une ordonnance de possession exclusive, jugeant que l’action en justice était « entièrement légale et justifiée ».
Quand le campement – qui a fini par atteindre les 200 tentes – s’est installé, il a contraint la cathédrale du 17e siècle à fermer ses portes pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale. Dans un premier temps, les autorités de la cathédrale avaient demandé à la police de Londres de se tenir à distance et avaient laissé entrer quelques manifestants. Les manifestations ont suscité un débat au sein du clergé de la cathédrale, allant jusqu’à entraîner la démission du doyen Graeme Knowles et du chanoine Giles Fraser quand la City of London Corporation a demandé une première éviction des manifestants.
« Sincérité et passion »Dans sa décision du 18 janvier, le juge Lindblom a affirmé reconnaître la « sincérité et la passion » de militants mais il a ajouté que la politique « n’est pas du ressort de la cour ». Le tribunal a accordé aux manifestants un répit de trois jours – voire plus – afin de préparer leur appel, qui pourrait retarder toute tentative de la police londonienne de faire appliquer l’ordre d’éviction.
Suite à la décision du juge, Richard Chartres, évêque anglican de Londres, a déclaré à la presse que « si les évêques ne peuvent pas apporter toutes les réponses à des problèmes économiques complexes […] ce que nous pouvons faire en revanche, c’est servir de médiateurs et veiller à trouver un équilibre adéquat entre la finance et son contexte éthique et moral. » (372 mots-ENI-12-F-0007-JMP)