La délégation américaine, constituée de responsables des traditions protestante, épiscopale et orthodoxe, a abordé certaines questions humanitaires avec les dirigeants du mouvement œcuménique à Cuba. Lors de cette rencontre, les responsables chrétiens des deux pays ont renforcé les liens établis lors de la participation des représentants d’Eglise cubains à l’Assemblée générale du Conseil national des Eglises des Etats-Unis (NCC) en 2010.

Les délégués ont désigné l’embargo qu’imposent les Etats-Unis à Cuba depuis un demi-siècle comme « l’obstacle majeur à la résolution des différends, à l’interaction économique et à un engagement plus concret de nos peuples et Eglises ».

« Pendant plus de cinquante ans, notre politique visant à tenter d’isoler Cuba sur les plans économique et diplomatique n’a pas atteint son objectif de faire évoluer le régime à notre convenance. Au contraire, elle a isolé les Etats-Unis sur les plans économique et diplomatique », a déclaré le pasteur Wes Granberg-Michaelson, ancien secrétaire général de l’Eglise réformée d’Amérique.

Les responsables d’Eglise ont remercié le gouvernement du président des Etats-Unis Barack Obama d'avoir levé certaines restrictions concernant les voyages à Cuba en janvier. Ils ont toutefois appelé de leurs vœux « la concrétisation rapide et intégrale » de l’intention formulée publiquement par le président de « réexaminer et réviser la politique que mènent depuis longtemps les Etats-Unis à l’égard de Cuba ».

Parmi les autres préoccupations humanitaires évoquées lors la réunion, on trouve aussi l’emprisonnement aux Etats-Unis de cinq agents des renseignements cubains, ainsi que l’incarcération à Cuba du citoyen des Etats-Unis Alan Gross. (347 mots-ENI-11-F-0155-JMP)