L'ONU condamne les assassinats de coptes en Egypte

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L'ONU condamne les assassinats de coptes en Egypte

14 octobre 2011
Genève, le 14 octobre (ENInews/John Zarocostas) – De hauts responsables des Nations Unies ont condamné les violences qui ont fait plus d'une vingtaine de morts et des centaines de blessés au Caire, en Egypte
Le 9 octobre, une manifestation organisée dans la capitale égyptienne pour protester contre l'attentat perpétré contre une église à Assouan a tourné à l'affrontement entre chrétiens et musulmans, puis à l'opposition au régime militaire, suscitant l'intervention brutale de l'armée et de la police anti-émeute.

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a, dans un communiqué du 11 octobre, appelé le gouvernement égyptien à « garantir la protection des droits de l'homme et des libertés civiles pour les Egyptiens de toutes confessions. » Rupert Colville, porte-parole du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme, a déclaré que les autorités égyptiennes doivent « assurer la protection de tous, y compris des minorités, » dans leur exercice légitime de la liberté de réunion pacifique et d'expression.

« Les gouvernements doivent créer une atmosphère de tolérance religieuse et de dialogue interreligieux », a déclaré le 7 octobre le rapporteur spécial* de l'ONU sur la liberté de religion dans une interview au correspondant d'ENInews. Pour Heiner Bielefeldt, les chefs d'Etat et de gouvernement doivent prendre conscience de leur responsabilité dans ce domaine ».

Condamnation pour apostasie et blasphème

En juillet dernier, le rapporteur spécial a fait état d'agressions ou de menaces d'agression à l'encontre de chrétiens dans son rapport intermédiaire à l'Assemblée générale de l'ONU. Il a évoqué le cas des fidèles de la minorité chrétienne copte en Egypte. Ailleurs sur le globe, Il a mentionné des mesures d'intimidations et un attentat contre une église baptiste évangélique dans un village de Moldavie par des membres de la majorité orthodoxe, puis la démolition supposée d'une mosquée chiite en avril au Bahreïn.

De plus, le rapporteur spécial s'est dit préoccupé par le fait que des gens soient jetés en prison et condamnés à mort sur la base d'accusations d'apostasie et de blasphème. Il a rappelé avec insistance qu'il n'y a pas d'antagonisme entre liberté de religion et liberté d'expression, soulignant qu'il s'agit de deux droits différents qui doivent s'équilibrer.

*Le rapporteur spécial de l’ONU sur la liberté de religion est nommé par le Conseil des droits de l'homme de l'ONU à Genève. Il a pour mandat de mettre en lumière les obstacles à la liberté de religion ou de conviction et de soumettre des recommandations sur les moyens de les surmonter. (428 mots-ENI-11-F-0125-JMP)