Une méthode pour apprendre aux enfants à mettre la violence hors-jeu
15 décembre 2004
Mettre la violence hors-jeu, ça s’apprend pour mieux vivre ensemble: l’Agence Romande d’Education Chrétienne (AREC) a conçu une méthode qui enchaîne des séquences ludiques basées sur la Bible - dont on sait qu’elle n’est pas un conte de fées - pour apprendre aux enfants de 7 à 13 ans confrontés quotidiennement à la violence, à exprimer leur colère et à gérer leurs émotions
Lancement ces jours-ci de « Violences en 3D ».La démarche imaginée par l’Agence romande d’éducation chrétienne (AREC)s’inscrit dans le cadre de la Décennie « Vaincre la Violence » lancée en 2001 par le Conseil Œcuménique des Eglises (COE). Elle propose un programme pédagogique destiné aux animateurs pour travailler avec les jeunes sur les émotions, leur donner l’occasion de repérer leur colère, d'apprendre à ne pas refouler ressentiments et sentiments d’injustice, et de désamorcer des conflits. Reconnaître sa colère, se sentir entendu sont des moyens efficaces de désamorcer des situations qui pourraient devenir explosives. Une fois la colère identifiée, il s’agit de trouver une issue acceptable, constructive, qui ne nuit ni à soi-même, ni aux autres. « Pas question pour l’enfant qui se sent agressé ou qui fait l’objet de violences, de rester une victime », précise Sylvette Delessert, théologienne, directrice de l’AREC, qui a participé à l’élaboration du matériel didactique, constitué d’un dossier pour les animateurs et les enseignants, et d’une brochure illustrée en noir et blanc, à l’intention des enfants.Corps accord A partir d’un choix de textes bibliques, la théologienne Micheline Ravenel, qui est aussi thérapeute, praticienne de la méthode Grinberg, a privilégié des séquences avec une approche corporelle et holistique, un « corps accord » avec ses émotions, pour entrer dans l’expérience de la colère et pour aborder tout ce qui peut empoisonner les relations et provoquer des conflits. « On peut faire des conférences sur la colère et ne pas savoir soi-même où on en est sur le plan de la gestion de ses propres sentiments violents ».
La démarche permet de développer, dans un climat de confiance, une attention à soi, qui doit permettre de se réconcilier avec soi-même, de mieux comprendre les autres, et qui peut déboucher finalement sur le pardon. Elle offre une variété d’alternatives et de pistes permettant de gérer les conflits au quotidien, de désamorcer les gestes violents, de se servir de ressources qui correspondent mieux à la situation rencontrée. L’objectif n’est pas de faire passer un message réducteur d’un monde divisé en bons et méchants, en doux et violents, mais d’entrevoir des chemins possibles pour surmonter les conflits au lieu de subir la violence, celle qui est en soi, celle des autres, celle qu’on retrouve partout dans la société, celle dont on nous abreuve dans les médias et au cinéma.
Les séquences permettent de jouer avec les mots agressifs, mais aussi de s’exercer à ne pas jurer à tout bout de champ, de s’entraîner à une riposte inattendue qui peut déstabiliser l’agresseur. Certaines séquences sont consacrées à l’écriture de poèmes de rage, d’autre permettent de dire ce que l’on ressent quand on est agressé. Des textes bibliques faisant intervenir la violence sont expliqués et pourront être commentés par chaque participant, à commencer par le récit de Caïn et Abel dans la Genèse, où l’homme est confronté à l’inégalité. Ensemble, enfants et animateurs sont amenés à étudier la façon dont les conflits ont été résolus ou envenimés dans les Ecritures et à débattre de la condition humaine. Vaste programme dont la réussite dépend de l’investissement de chacun. Il y a va du mieux-vivre de tous.
La démarche permet de développer, dans un climat de confiance, une attention à soi, qui doit permettre de se réconcilier avec soi-même, de mieux comprendre les autres, et qui peut déboucher finalement sur le pardon. Elle offre une variété d’alternatives et de pistes permettant de gérer les conflits au quotidien, de désamorcer les gestes violents, de se servir de ressources qui correspondent mieux à la situation rencontrée. L’objectif n’est pas de faire passer un message réducteur d’un monde divisé en bons et méchants, en doux et violents, mais d’entrevoir des chemins possibles pour surmonter les conflits au lieu de subir la violence, celle qui est en soi, celle des autres, celle qu’on retrouve partout dans la société, celle dont on nous abreuve dans les médias et au cinéma.
Les séquences permettent de jouer avec les mots agressifs, mais aussi de s’exercer à ne pas jurer à tout bout de champ, de s’entraîner à une riposte inattendue qui peut déstabiliser l’agresseur. Certaines séquences sont consacrées à l’écriture de poèmes de rage, d’autre permettent de dire ce que l’on ressent quand on est agressé. Des textes bibliques faisant intervenir la violence sont expliqués et pourront être commentés par chaque participant, à commencer par le récit de Caïn et Abel dans la Genèse, où l’homme est confronté à l’inégalité. Ensemble, enfants et animateurs sont amenés à étudier la façon dont les conflits ont été résolus ou envenimés dans les Ecritures et à débattre de la condition humaine. Vaste programme dont la réussite dépend de l’investissement de chacun. Il y a va du mieux-vivre de tous.