A Lausanne, la Communauté de Sant'Egidio s'engage pour les requérants
17 mars 2005
Présente à Lausanne, la Communauté de Sant’Egidio organise des cours de français pour les réfugiés, requérants et clandestins
Une offre complémentaire à celle de la FAREAS notamment, qui permet de diminuer les listes d’attente. Et d’aller à la rencontre de l’autre. Ce service s’inscrit dans l’esprit évangélique qui donne sens à l’engagement de la Communauté pour les plus démunis, créée à Rome dans les années 60.Ce lundi-là, ils sont sept, six hommes et une femme, tous de nationalité différente, au cours de français proposé chaque semaine par la Communauté Sant’Egidio dans un local de la FAREAS, qui a pignon sur rue au chemin de la Tour-Grise à Lausanne. Le cours est gratuit, pas besoin de s’inscrire à l’avance. On vient avec un cahier ou sans rien, on s’assoit, on s’exprime comme on peut, ou bien on se contente d’écouter pour se familiariser avec les sons. L’enseignant, bénévole, s’adapte au niveau de ses élèves, s’adapter à leur niveau de connaissances, aller à leur rythme en collant à leurs préoccupations et leurs besoins.
Fabien Hunenberger commente les photos d’un hebdomadaire illustré avec deux requérants d’asile, Abdalla, arrivé de Somalie il y a trois ans, et Hiêu, d’origine vietnamienne, qui se donne un mal fou pour maîtriser la prononciation française. A la table d’à côté, des élèves plus avancés apprennent à formuler correctement des phrases pour se débrouiller dans le monde du travail ou dans leur quotidien : « Quel jour pouvez-vous me donner congé ? J’aimerais visiter l’appartement que vous louez au deuxième étage ». Une jeune femme asiatique débarque en plein cours pour demander si elle peut s’inscrire. On lui réserve un accueil chaleureux. Elle en est toute confuse.
Journaliste à la Radio suisse romande, membre de la Communauté Sant’Egidio, créée en 1968 à Rome par Andrea Riccardi, Fabien Hunenberger explique : « Nous complétons l’offre de la FAREAS. Il arrive par exemple que les cours soient temporairement complets ou qu'ils aient besoin de plus d'aide. Ce qui pose problème: les requérants
risquent de se décourager et de renoncer à apprendre le français. En principe, le cours est destiné aux requérants mais dans la pratique, il arrive que des sans papiers viennent aussi à nos cours, ce qui s'explique: ils n'ont pas accès à ceux de la FAREAS. Notre cours s’inscrit bien dans la perspective de la Communauté de Sant’Egidio qui est de rejoindre les plus démunis là où ils sont ! ».
Unique en Suisse romande L’unique antenne romande de la Communauté Sant’Egidio a été créée à Lausanne en 1990 par Anne-Catherine Reymond au retour d’un séjour d’une année à Rome dans la Communauté mère. Le petit réseau lausannois a tout d’abord choisi de s’atteler à un travail d’appui scolaire et a créé une école populaire dans le quartier de la Bourdonnette, tout en assurant également une présence régulière auprès des personnes âgées de l’institution Mont-Calme à Lausanne. Le projet de la Bourdonnette a vécu avec la mutation du quartier. Il a été remplacé par les cours de français.
Formée d’une quinzaine de membres de confession catholique et protestante à égalité, la Communauté lausannoise approfondit chaque semaine un texte de la Bible, pour nourrir une méditation qui inspire son engagement social et sert à chacun de viatique. « Nous avons une affection toute particulière pour la diversité ecclésiale qui nous fait découvrir le génie propre à chacune des différentes confessions chrétiennes », explique Fabien Hunenberger. Tous les samedis à 19 heures, la Communauté se réunit pour la prière dans la chapelle du Cénacle derrière l’Eglise Notre Dame à Lausanne. « Au sortir de mes études, j’avais une vision plutôt désespérée de la société : L’avenir se résumait à sauver sa peau, à se débrouiller tout en assimilant les règles du jeu. Avec la Communauté et son rêve, son aspiration à un monde de paix et de réconciliation, j’ai pu donner un sens à ma vie, j’ai rencontré une famille d’élection, des gens que je n’aurais jamais connu autrement et qui sont devenus des amis ». Cours de français gratuit, ouvert à tous lundi de 15 à 17 h, Tour-Grise 26, Lausanne.
Fabien Hunenberger commente les photos d’un hebdomadaire illustré avec deux requérants d’asile, Abdalla, arrivé de Somalie il y a trois ans, et Hiêu, d’origine vietnamienne, qui se donne un mal fou pour maîtriser la prononciation française. A la table d’à côté, des élèves plus avancés apprennent à formuler correctement des phrases pour se débrouiller dans le monde du travail ou dans leur quotidien : « Quel jour pouvez-vous me donner congé ? J’aimerais visiter l’appartement que vous louez au deuxième étage ». Une jeune femme asiatique débarque en plein cours pour demander si elle peut s’inscrire. On lui réserve un accueil chaleureux. Elle en est toute confuse.
Journaliste à la Radio suisse romande, membre de la Communauté Sant’Egidio, créée en 1968 à Rome par Andrea Riccardi, Fabien Hunenberger explique : « Nous complétons l’offre de la FAREAS. Il arrive par exemple que les cours soient temporairement complets ou qu'ils aient besoin de plus d'aide. Ce qui pose problème: les requérants
risquent de se décourager et de renoncer à apprendre le français. En principe, le cours est destiné aux requérants mais dans la pratique, il arrive que des sans papiers viennent aussi à nos cours, ce qui s'explique: ils n'ont pas accès à ceux de la FAREAS. Notre cours s’inscrit bien dans la perspective de la Communauté de Sant’Egidio qui est de rejoindre les plus démunis là où ils sont ! ».
Unique en Suisse romande L’unique antenne romande de la Communauté Sant’Egidio a été créée à Lausanne en 1990 par Anne-Catherine Reymond au retour d’un séjour d’une année à Rome dans la Communauté mère. Le petit réseau lausannois a tout d’abord choisi de s’atteler à un travail d’appui scolaire et a créé une école populaire dans le quartier de la Bourdonnette, tout en assurant également une présence régulière auprès des personnes âgées de l’institution Mont-Calme à Lausanne. Le projet de la Bourdonnette a vécu avec la mutation du quartier. Il a été remplacé par les cours de français.
Formée d’une quinzaine de membres de confession catholique et protestante à égalité, la Communauté lausannoise approfondit chaque semaine un texte de la Bible, pour nourrir une méditation qui inspire son engagement social et sert à chacun de viatique. « Nous avons une affection toute particulière pour la diversité ecclésiale qui nous fait découvrir le génie propre à chacune des différentes confessions chrétiennes », explique Fabien Hunenberger. Tous les samedis à 19 heures, la Communauté se réunit pour la prière dans la chapelle du Cénacle derrière l’Eglise Notre Dame à Lausanne. « Au sortir de mes études, j’avais une vision plutôt désespérée de la société : L’avenir se résumait à sauver sa peau, à se débrouiller tout en assimilant les règles du jeu. Avec la Communauté et son rêve, son aspiration à un monde de paix et de réconciliation, j’ai pu donner un sens à ma vie, j’ai rencontré une famille d’élection, des gens que je n’aurais jamais connu autrement et qui sont devenus des amis ». Cours de français gratuit, ouvert à tous lundi de 15 à 17 h, Tour-Grise 26, Lausanne.