Conférence internationale de la guérison à Lausanne : Promettre ou laisser Dieu agir ?
2 mai 2005
Le canton de Vaud accueille cette semaine une seconde convention consacrée à la guérison, organisée par une association d'origine anglo-saxonne
Réactions de quelques pasteurs évangéliques.Grande Conférence internationale de la guérison, cette semaine à Lausanne. L’événement est organisé sur terre vaudoise pour la seconde fois. La première convention du genre avait accueilli plusieurs milliers de participants en 2003, dans les locaux de l’Eglise évangélique d’Oron qui sont aussi ceux de l’Association internationale des ministres de guérison (AIMG), principal organisateur.
Les chiffres de fréquentation devraient cette fois être plus impressionnants encore, puisque c’est dans la patinoire de Malley que sont attendus près de cinq mille personnes du 4 au 8 mai. Une dizaine d’orateurs, dont quelques pointures étrangères à l’image de l’Allemand Reinhard Bonnke, permettront à la foule « d’expérimenter l’amour du Dieu vivant ».
« Si vous êtes malade, venez dans l’attente que Dieu vous guérisse. Si vous n’avez pas besoin de guérison, venez et recevez l’onction de guérison afin que vous puissiez devenir une bénédiction pour votre église », annonce le site de l’AIMG. A Oron, le pasteur Werner Lehmann rappelle que le premier but de ce genre de manifestation consiste à « déployer l’Evangile et aimer les gens qui souffrent ». Selon l’AIMG, il s’agit donc d’une approche spirituelle de la maladie, sans aucune volonté de se substituer à la médecine. « Il y aura d’ailleurs des médecins croyants sur place qui pourront répondre aux personnes ayant des questions spécifiques ». Jésus soulage encore aujourd’huiD'origine apostolique et anglo-saxonne, l’AIMG a pour vision de promouvoir l'exercice du « charisme de guérison » tel qu’il est présenté dans la Bible. Elle aimerait « aider les Eglises chrétiennes à redécouvrir et à développer ce ministère » et organise des formations d’une année dans ce sens. « Nous ne prétendons pas que tous les malades seront guéris, mais nous croyons que Jésus peut soulager aujourd’hui encore les malades, et les restaurer dans leur santé physique, psychique et spirituelle », souligne Jean-Luc Trachsel, directeur européen d’AIMG.
Au sein des Eglises évangéliques vaudoises appartenant tout comme Oron aux AESR (Assemblées et Eglises Evangéliques en Suisse Romande), l’accueil se veut positif, malgré quelques interrogations. « Cela appartient à la diversité des approches face à la maladie que l’on peut trouver au sein d’une union comme la nôtre », note par exemple à Lavigny le pasteur Thomas Salamoni, qui dit faire « assez confiance au sens pastoral des organisateurs ». Quelle théologie ?L’une des grandes craintes soulevées par une telle convention réside dans l’écart qui peut exister entre l’espoir suscité et le résultat tangible, notamment lorsque l’on est gravement atteint dans sa santé. « Je reste acquis à l’idée que Jésus nous restaure dans nos vies, explique à Rolle le pasteur de l’Eglise des Amandiers, Laurent Cuendet. Et je trouve important que les chrétiens prennent en compte la réalité de la maladie. Mais il me paraît difficile de gérer les effets induis par de telles promesses ».
A Bussigny, le pasteur de l’Eglise évangélique Lazare et ancien vice-président de la Fédération romande des Eglises et oeuvres évangéliques (FREOE) Roland Ostertag partage cette appréhension. « J’espère qu’on y viendra pour rencontrer Dieu. La recherche du miraculeux et de l’extraordinaire est très présente dans ce genre d’événement, parce que l’on y retrouve des gens en souffrance. S’il s’agit de témoigner d’un Dieu vivant et de le laisser agir, c’est très bien. Mais la redécouverte de la théologie de la victoire du Christ sur nos situations de vie doit toujours rester en équilibre avec l’accueil humble de la souffrance ». A vérifier, dès mercredi et jusqu’à dimanche, du côté de Malley. UTILE
Conférence internationale de la guérison, Malley, du 04 au 08 mai 2005.
Les chiffres de fréquentation devraient cette fois être plus impressionnants encore, puisque c’est dans la patinoire de Malley que sont attendus près de cinq mille personnes du 4 au 8 mai. Une dizaine d’orateurs, dont quelques pointures étrangères à l’image de l’Allemand Reinhard Bonnke, permettront à la foule « d’expérimenter l’amour du Dieu vivant ».
« Si vous êtes malade, venez dans l’attente que Dieu vous guérisse. Si vous n’avez pas besoin de guérison, venez et recevez l’onction de guérison afin que vous puissiez devenir une bénédiction pour votre église », annonce le site de l’AIMG. A Oron, le pasteur Werner Lehmann rappelle que le premier but de ce genre de manifestation consiste à « déployer l’Evangile et aimer les gens qui souffrent ». Selon l’AIMG, il s’agit donc d’une approche spirituelle de la maladie, sans aucune volonté de se substituer à la médecine. « Il y aura d’ailleurs des médecins croyants sur place qui pourront répondre aux personnes ayant des questions spécifiques ». Jésus soulage encore aujourd’huiD'origine apostolique et anglo-saxonne, l’AIMG a pour vision de promouvoir l'exercice du « charisme de guérison » tel qu’il est présenté dans la Bible. Elle aimerait « aider les Eglises chrétiennes à redécouvrir et à développer ce ministère » et organise des formations d’une année dans ce sens. « Nous ne prétendons pas que tous les malades seront guéris, mais nous croyons que Jésus peut soulager aujourd’hui encore les malades, et les restaurer dans leur santé physique, psychique et spirituelle », souligne Jean-Luc Trachsel, directeur européen d’AIMG.
Au sein des Eglises évangéliques vaudoises appartenant tout comme Oron aux AESR (Assemblées et Eglises Evangéliques en Suisse Romande), l’accueil se veut positif, malgré quelques interrogations. « Cela appartient à la diversité des approches face à la maladie que l’on peut trouver au sein d’une union comme la nôtre », note par exemple à Lavigny le pasteur Thomas Salamoni, qui dit faire « assez confiance au sens pastoral des organisateurs ». Quelle théologie ?L’une des grandes craintes soulevées par une telle convention réside dans l’écart qui peut exister entre l’espoir suscité et le résultat tangible, notamment lorsque l’on est gravement atteint dans sa santé. « Je reste acquis à l’idée que Jésus nous restaure dans nos vies, explique à Rolle le pasteur de l’Eglise des Amandiers, Laurent Cuendet. Et je trouve important que les chrétiens prennent en compte la réalité de la maladie. Mais il me paraît difficile de gérer les effets induis par de telles promesses ».
A Bussigny, le pasteur de l’Eglise évangélique Lazare et ancien vice-président de la Fédération romande des Eglises et oeuvres évangéliques (FREOE) Roland Ostertag partage cette appréhension. « J’espère qu’on y viendra pour rencontrer Dieu. La recherche du miraculeux et de l’extraordinaire est très présente dans ce genre d’événement, parce que l’on y retrouve des gens en souffrance. S’il s’agit de témoigner d’un Dieu vivant et de le laisser agir, c’est très bien. Mais la redécouverte de la théologie de la victoire du Christ sur nos situations de vie doit toujours rester en équilibre avec l’accueil humble de la souffrance ». A vérifier, dès mercredi et jusqu’à dimanche, du côté de Malley. UTILE
Conférence internationale de la guérison, Malley, du 04 au 08 mai 2005.