Paul Ricoeur, quelques repères

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Paul Ricoeur, quelques repères

23 mai 2005
Paul Ricoeur est né en 1913 à Valence dans la Drôme, dans une famille de vieille tradition protestante
Il perd ses parents alors qu’il est encore enfant. Marqué par la condamnation de Sacco et Vanzetti, il milite, étudiant, dans des mouvements pacifistes. Il obtient en 1935 l’agrégation de philosophie à Rennes. Mobilisé en 1939, il est fait prisonnier en 1940 et passe 4 ans dans un camp en Allemagne. Après la guerre, il est nommé à l’université de Strasbourg où il enseigne jusqu’en 1957. Cette même année, il occupe la chaire de philosophie générale à la Sorbonne puis rejoint en 1965 la faculté de lettres de l’Université de Nanterre dont il est nommé doyen. Il collabore à la revue «Esprit». Croyant, non-marxiste, il ne prend pas part aux débats «révolutionnaires» de mai 68. Il est très affecté par les violences des événements qui secouent le campus de Nanterre en 1970. Il démissionne de son poste de doyen. Et s’exile pour trois ans à l’Université catholique de Louvain en Belgique, et enseigne à Genève, Montréal et à Chicago aux Etats-Unis où il est régulièrement invité chaque hiver. Il préside l’Institut international de philosophie et dirige la « Revue de métaphysique et de morale ». Publié en 1983, «Temps et récit» est un des ses ouvrages majeurs. Il s’inscrit dans le courant de la philosophie dite «réflexive». «La compréhension de soi se fait par la réflexion, c’est-à-dire par cet acte de retour sur soi grâce auquel le sujet ressaisit dans la clarté intellectuelle et la responsabilité morale, le principe unificateur de ses opérations de connaissances, d’estimation et de volition. »