Canonisation et béatification : mode d’emploi
30 juin 2005
Au sens strict, dans l’Eglise catholique, la béatification est l’acte par lequel le pape élève une personne au rang des « bienheureux » (beati en latin) ; et la canonisation celui par lequel il l’inscrit sur la liste officielle (canon) des saints
Ces deux processus ont pour but de proposer en exemple au peuple chrétien le témoignage de l’un de ses membres défunts, « Serviteur de Dieu » exemplaire, et d’autoriser ou de prescrire un culte public en son honneur. Ce dernier se traduit par l’inscription au calendrier – généralement le jour du décès, donc de la « naissance au ciel » - avec un honneur plus ou moins solennel rendu au saint ou au bienheureux lors de l’office.
Existent aussi la possibilité d’exposer des images et des reliques dans les églises, et celle de prendre le saint ou le bienheureux comme « patron ». La différence entre les deux titres réside dans le degré d’extension du culte public qui lui est rendu : celui du bienheureux est limité, seulement autorisé là où le Saint-Siège le prévoit. Alors que celui du saint est permis partout dans l’Eglise universelle. Par ailleurs, la canonisation a valeur de sentence définitive, irréformable, sur la sainteté de la personne. Sa proclamation engage l’autorité suprême du pape et donc, pour les catholiques, son infaillibilité. Les deux procédures font l’objet d’un examen rigoureux, notamment sur deux éléments indispensables : le rayonnement spirituel du Serviteur de Dieu après sa mort, et son martyr ou ses vertus chrétiennes, marques d’un foi vivante. A noter que Jean-Paul II, qui a lui-même « béatifié » plus qu’aucun autre pape avant lui, a simplifié la procédure, abolissant notamment la réserve de cinq ans après la mort. C’est ce qui permit la béatification de Mère Teresa en 2003, quatorze mois seulement après son décès. Et c’est ce qui autorise aujourd’hui l’ouverture de son propre procès.
Existent aussi la possibilité d’exposer des images et des reliques dans les églises, et celle de prendre le saint ou le bienheureux comme « patron ». La différence entre les deux titres réside dans le degré d’extension du culte public qui lui est rendu : celui du bienheureux est limité, seulement autorisé là où le Saint-Siège le prévoit. Alors que celui du saint est permis partout dans l’Eglise universelle. Par ailleurs, la canonisation a valeur de sentence définitive, irréformable, sur la sainteté de la personne. Sa proclamation engage l’autorité suprême du pape et donc, pour les catholiques, son infaillibilité. Les deux procédures font l’objet d’un examen rigoureux, notamment sur deux éléments indispensables : le rayonnement spirituel du Serviteur de Dieu après sa mort, et son martyr ou ses vertus chrétiennes, marques d’un foi vivante. A noter que Jean-Paul II, qui a lui-même « béatifié » plus qu’aucun autre pape avant lui, a simplifié la procédure, abolissant notamment la réserve de cinq ans après la mort. C’est ce qui permit la béatification de Mère Teresa en 2003, quatorze mois seulement après son décès. Et c’est ce qui autorise aujourd’hui l’ouverture de son propre procès.