Un exemple moins réussi
2 septembre 2005
Survenu l’hiver dernier, le cas est encore plus particulier
Le pasteur Serge Molla raconte : « Il s’agissait d’un décès par suicide d’un jeune homme musulman non pratiquant que ma fille connaissait bien. Situation dans laquelle un imam refuse normalement d’intervenir ».
Le père est musulman, la mère catholique. Tous deux souhaitent un service funèbre, et font appel à Serge Molla. « Non seulement la situation était très douloureuse pour la famille, mais le temps pressait. Il fallait trouver dans l’urgence un imam et un prêtre qui acceptent de collaborer sans se connaître, de construire ensemble un office qui ressemble à quelque chose ».
La tension monte encore d’un cran quand l’imam arrive en retard lors du service funèbre qui se déroule dans une salle paroissiale de Renens. « Le corps du défunt avait pu rester dans la famille, selon les voeux de cette dernière, et être préparé selon le rite musulman ». Serge Molla dirige le culte, qui se déroule sans encombre, avec des éléments des trois religions. Plus tard, au cimetière, l’imam et des membres de sa communauté prient pour le mort. Après un court interlude musical désiré par les parents, Serge Molla termine par une bénédiction et un envoi avec les bras ouverts. Il tombe donc des nues lorsque, quelques jours plus tard, Martin Burkhardt lui transmet une lettre incendiaire de l’imam. « Il disait que je ne l’avais pas respecté, notamment en introduisant de la musique au moment de l’ensevelissement. De plus, il avait interprété ma bénédiction finale comme un signe de croix ». Avec le recul, et après en avoir discuté avec le principal intéressé, le pasteur pense que l’imam s’était fait reprocher son ouverture par sa communauté qui n’avait pas pris la peine de comprendre la démarche. « D’où la nécessité de créer une plate forme commune entre chrétiens et musulmans, pour pouvoir faire intelligemment face à ce type d’événement qui deviendra effectivement de plus en plus fréquents ».
Le père est musulman, la mère catholique. Tous deux souhaitent un service funèbre, et font appel à Serge Molla. « Non seulement la situation était très douloureuse pour la famille, mais le temps pressait. Il fallait trouver dans l’urgence un imam et un prêtre qui acceptent de collaborer sans se connaître, de construire ensemble un office qui ressemble à quelque chose ».
La tension monte encore d’un cran quand l’imam arrive en retard lors du service funèbre qui se déroule dans une salle paroissiale de Renens. « Le corps du défunt avait pu rester dans la famille, selon les voeux de cette dernière, et être préparé selon le rite musulman ». Serge Molla dirige le culte, qui se déroule sans encombre, avec des éléments des trois religions. Plus tard, au cimetière, l’imam et des membres de sa communauté prient pour le mort. Après un court interlude musical désiré par les parents, Serge Molla termine par une bénédiction et un envoi avec les bras ouverts. Il tombe donc des nues lorsque, quelques jours plus tard, Martin Burkhardt lui transmet une lettre incendiaire de l’imam. « Il disait que je ne l’avais pas respecté, notamment en introduisant de la musique au moment de l’ensevelissement. De plus, il avait interprété ma bénédiction finale comme un signe de croix ». Avec le recul, et après en avoir discuté avec le principal intéressé, le pasteur pense que l’imam s’était fait reprocher son ouverture par sa communauté qui n’avait pas pris la peine de comprendre la démarche. « D’où la nécessité de créer une plate forme commune entre chrétiens et musulmans, pour pouvoir faire intelligemment face à ce type d’événement qui deviendra effectivement de plus en plus fréquents ».